Cette photographie inédite de la plus vieille comète jamais observée révèle un autre de ses secrets

La comète interstellaire 3I/ATLAS, découverte cet été, n’a pas fini de faire parler d’elle. À l’occasion de la Lune de sang du 7 septembre, un cliché unique a dévoilé l’une de ses propriétés surprenantes et nous en apprend davantage sur sa mystérieuse origine.

Cette image prise par Michael Jägeret Gerald Rhemann montre la lueur verte de la comète interstellaire 3I/ATLAS.
Crédits : Michael Jäger/Gerald Rhemann

3I/ATLAS, probablement la comète la plus vieille jamais observée, semble ne pas avoir révélé tous ses secrets. En traversant notre système solaire, elle offre aux astronomes une rare opportunité d’étudier la chimie d’un matériau formé autour d’une étoile qui diffère de la nôtre, d’autant plus que la sienne est particulière – contrairement à la comète interstellaire 2I/Borisov, qui présentait une chevelure et une queue plus « classiques ».

Détectée par le télescope ATLAS le 1er juillet, 3I/ATLAS est le troisième objet interstellaire confirmé, mais son origine exacte demeure un mystère. L’éclipse lunaire totale du 7 septembre dernier – appelée aussi Lune de sang – a néanmoins marqué une occasion exceptionnelle d’observer cette comète interstellaire filant à travers le système solaire et de dévoiler un autre de ses mystères.

La comète interstellaire 3I/ATLAS se dévoile sous un nouveau jour

Les observations du télescope spatial James Webb (JWST) ont mis en lumière les propriétés chimiques inattendues de 3I/ATLAS. C’est ce que confirment les clichés uniques capturés par Michael Jäger et Gerald Rhemann, depuis le désert du Kalahari en Namibie. Les deux astronomes amateurs ont profité de l’assombrissement naturel de notre satellite lors de l’éclipse pour capturer 3I/ATLAS sous l’un des ciels les plus noirs de la planète. Sur leur photographie, un élément surprend : la comète est auréolée d’une lueur verte.

Selon nos confrères de Space.com, il s’agit de la première image montrant cette teinte surprenante autour de 3I/ATLAS. Cela soulève de nouvelles interrogations sur la chimie extraterrestre des comètes interstellaires. Deux hypothèses principales sont avancées pour expliquer cette lueur verte : la chaleur du Soleil a pu faire fondre de nouvelles couches de glace, ce qui aurait libéré du carbone diatomique (C₂). Le C₂ est une molécule composée de deux atomes de carbone liés qui, lorsqu’elle est excitée par la lumière solaire, devient fluorescente.

Or, selon les astronomes de l’observatoire de Kitt Peak en Arizona, 3I/ATLAS serait pauvre en molécules carbonées. Seconde hypothèse donc : si le C₂ était absent de la comète en août dernier, alors d’autres molécules fluorescentes pourraient émettre cette lueur verte. 3I/ATLAS étant interstellaire, elle pourrait très bien contenir une chimie inédite, puisque absente des comètes de notre système solaire.

3I/ATLAS n’ayant pas encore révélé tous ses secrets, les astronomes poursuivent leurs observations, tandis qu’elle file à travers notre système solaire. Son étude pourrait faire progresser notre connaissance du cosmos, et notamment de la formation des comètes interstellaires.


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