Cette armure étonnante va protéger les satellites face à des débris lancés à 25 000 km/h
Le trafic dans l’espace devient de plus en plus risqué pour les satellites en orbite basse. Collisions, impacts invisibles et retombées imprévues se multiplient. Une entreprise américaine dévoile une solution étonnante pour limiter les dégâts.

Depuis quelques années, le ciel ne cesse de se remplir. Les constellations comme Starlink, OneWeb ou Kuiper placent des dizaines de milliers de satellites autour de la Terre. Résultat, certaines zones orbitales sont désormais saturées. En 2025, plus de 1,4 % des satellites effectuent au moins dix manœuvres d’évitement chaque mois. Cela représente plusieurs centaines d’appareils contraints de modifier leur trajectoire pour éviter des collisions.
En parallèle, les débris spatiaux sont en hausse constante. Chaque jour, en moyenne, trois objets intacts retombent sur Terre. La majorité de ceux-ci se désintègre, mais certains fragments atteignent le sol, parfois dans des zones habitées. Ces retours incontrôlés s’ajoutent aux millions de petits morceaux qui circulent déjà en orbite à des vitesses hypersoniques. À cette échelle, même un éclat de peinture peut transpercer un satellite.
Space Armor est une protection légère capable d’arrêter les débris hypersoniques
Pour faire face à ces dangers croissants, la société américaine Atomic-6 a développé une nouvelle armure appelée Space Armor. Ces tuiles carrées de 30 cm par 30 cm et 2,5 cm d’épaisseur sont conçues pour résister à des impacts dépassant 7 km/s, soit 25000 km/h ! Contrairement aux protections traditionnelles, ces dernières produisent moins de fragments secondaires en cas de choc. Leur structure repose sur un mélange de fibres et de résines, formé selon un procédé confidentiel. Ces plaques peuvent être adaptées sur mesure jusqu’à un mètre de côté.
Space Armor améliore aussi un autre point crucial : les communications. Contrairement au célèbre blindage Whipple, utilisé depuis les missions Apollo, cette protection laisse passer les ondes radio. Elle peut donc être utilisée pour protéger les antennes sans bloquer les signaux. Des versions plus fines sont prévues pour bloquer 90 % des débris jusqu’à 3 mm de diamètre, tandis que des variantes renforcées résistent à des objets allant jusqu’à 12,5 mm. Dans un contexte de tensions géopolitiques et de risques accrus en orbite, ce type de technologie devient indispensable pour protéger les satellites et les stations spatiales.

