Des gros morceaux de satellites s’écrasent sur Terre trois fois par jour et ça ne promet pas de s’arranger

Chaque jour, plusieurs débris spatiaux retombent sur notre planète. En plus de menacer l’atmosphère, ils pourraient finir par blesser quelqu’un. Le phénomène s’intensifie avec la multiplication des satellites en orbite.

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Source : ESA

Depuis quelques années, les satellites se multiplient à un rythme jamais vu. Chaque lancement met en orbite de nouveaux objets qui finiront tôt ou tard par retomber. La majorité se désintègre dans l’atmosphère, mais certains fragments atteignent encore la surface. Ce phénomène n’est pas nouveau, mais il s’accélère dangereusement. Le ciel devient peu à peu un espace saturé, avec des conséquences concrètes sur l’environnement… et peut-être bientôt sur les populations.

D’après un rapport de l’Agence spatiale européenne (ESA), pas moins de 1 200 objets intacts sont retombés sur Terre en 2024. Cela représente en moyenne trois chutes par jour, sans compter les millions de petits débris. Le 4 avril dernier, par exemple, deux satellites Starlink et un satellite russe vieux de 43 ans ont réintégré l’atmosphère. Ces retours sont souvent sans conséquence, mais pas toujours : certains débris atteignent le sol, comme récemment en Floride, où un fragment a traversé le toit d’une maison.

Trois retombées de satellites par jour menacent l’atmosphère et pourraient un jour toucher des zones habitées

Ce rythme devrait s’accélérer dans les années à venir. SpaceX prévoit jusqu’à 30 000 satellites pour sa constellation Starlink, et d’autres acteurs comme Amazon ou la Chine lancent leurs propres réseaux. Cela pourrait entraîner jusqu’à 15 retombées par jour d’ici dix ans. Même si la plupart brûlent entièrement, ils libèrent des oxydes métalliques, comme l’aluminium, dans les hautes couches de l’atmosphère. Ces particules peuvent aggraver la dégradation de la couche d’ozone et perturber le climat en altitude.

Le risque pour les humains reste faible, mais il n’est pas nul. Certaines zones peu habitées, comme les océans, absorbent la majorité des retombées. Pourtant, des cas récents montrent que des fragments peuvent atterrir près d’habitations. Le problème est désormais pris au sérieux par les scientifiques. Même si les opérateurs tentent de mieux gérer la fin de vie de leurs satellites, le nombre d’objets en orbite continue d’augmenter. Et selon l’ESA, même si 90 % des satellites sont retirés à temps, le volume global de déchets spatiaux continuera de croître.

Source : ESA


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