Cette anomalie spatiale détectée autour de la Terre pourrait résoudre un mystère de l’univers

Et si notre planète n’était pas là où elle devrait être dans l’univers ? Des chercheurs pensent que nous vivons dans une immense région presque vide. Un détail invisible à l’œil nu pourrait enfin résoudre un mystère majeur de l’astronomie.

fin univers
Source : 123rf

Depuis des décennies, les scientifiques mesurent l’expansion de l’univers grâce à différentes méthodes. Ces observations ont permis de dresser une carte globale de la répartition de la matière à grande échelle. Pourtant, malgré les données accumulées, un écart persiste entre certaines mesures clés, laissant les chercheurs face à une énigme difficile à résoudre.

Une nouvelle étude avance une hypothèse surprenante : la Terre se trouverait au centre d’une région de l’univers bien moins dense que prévu. Cette zone, appelée « vide local », serait composée d’environ 20 % de matière en moins que les régions environnantes. Et ce déséquilibre pourrait justement expliquer les différences observées dans l’expansion de l’univers.

Les vibrations du Big Bang montrent que la Terre se trouve dans une zone de l’univers presque vide

Les chercheurs se sont appuyés sur des données issues des oscillations acoustiques baryoniques. Ces ondes, produites juste après le Big Bang, ont laissé des traces dans le rayonnement fossile de l’univers, appelé fond diffus cosmologique. En analysant ces données sur vingt ans, ils ont identifié une zone autour de la Terre où la densité de matière est significativement plus faible que la moyenne. Cette configuration pourrait provoquer une gravité réduite, ce qui expliquerait une accélération plus rapide de la matière dans cette région. Plus la gravité est faible, plus la matière s’éloigne vite. Ce détail pourrait sembler minime, mais il change les calculs sur l’expansion de l’univers.

Ce phénomène offre une explication possible à la « tension de Hubble », un désaccord persistant entre les différentes mesures du taux d’expansion de l’univers. Selon les auteurs, le fait de vivre dans une région moins dense modifie localement la vitesse d’expansion mesurée. Cette hypothèse permettrait ainsi de concilier deux ensembles de données jusqu’ici incompatibles, en expliquant pourquoi certaines mesures indiquent une expansion environ 10 % plus rapide que prévu.

Si cette théorie est juste, elle pourrait permettre de comprendre pourquoi les mesures de l’expansion de l’univers ne correspondent pas. Cela éviterait de devoir remettre en question les lois actuelles de la physique. Mais surtout, cela voudrait dire que la Terre occupe une position très particulière dans l’univers : au centre d’une immense région moins dense que le reste du cosmos.


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