Amazon lutte contre les livres écrits par l’IA en limitant les auteurs à 3 publications par jour

Si tels Balzac et Zola, vous écrivez beaucoup, souvent et longtemps, bref, si vous êtes un forçat de la plume, et qu’en plus vous publiez vos œuvres sur Amazon, sachez que la firme de Seattle a pris une décision qui pourrait directement impacter votre chiffre d’affaires.

ChatGPT
Crédit : albund / 123RF

Amazon limite désormais le nombre d’autopublications que vous pouvez mettre en ligne à trois par jour. Bien évidemment, aucun être humain normalement constitué n’est capable d’un tel rendement littéraire. Le record de productivité en la matière est détenu par Ryoki Inoue, qui totalise 1075 publications en 37 ans d’activité. La compagnie impose cette restriction, car elle croule sous les livres et les commentaires rédigés par l’intelligence artificielle depuis plusieurs mois.

Kindle Direct Publishing est une plateforme qui, depuis 2015, propose aux auteurs de « devenir leur propre éditeur, de gagner plus en percevant des redevances pouvant atteindre 70 % des ventes ». L’avènement de l'IA générative et la possibilité qu’elle donne de créer du contenu très rapidement et avec très peu d’effort ont donné l’idée à certains internautes de profiter du système et d’inonder les lecteurs de livres rédigés par ou à l’aide d’une intelligence artificielle.

Amazon impose une limite de publications pour endiguer le flot de livres générés par l’IA

Amazon affirme sur le forum de Kindle Direct Publishing que cette mesure est avant tout préventive. Pour l’heure, la compagnie « surveille activement l’évolution rapide de l’IA générative et son impact ». Selon elle, « très peu d’éditeurs seront affectés par ce changement ». D’ailleurs, « les auteurs et les éditeurs auront également la possibilité de demander une exception à la règle ».

À lire — Amazon utilise l’IA pour créer des résumés des avis sur ses produits

Cette restriction s’accompagne pour les auteurs et éditeurs de l’obligation de déclarer lorsque leur contenu est généré par l’IA. Cela dit, selon Miriam Johnson, interrogée par le journal The Guardian, il n’est pas certain que ces mesures seront accompagnées d’effet. L’experte en est certaine, « la modification de la règle ne changera probablement pas la donne […] Ceux qui gagnent de l’argent en inondant le marché de livres générés par l’IA et en en publiant plus de trois par jour trouveront un moyen de contourner le problème ».

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