Test Ghost of Yotei sur PS5 : le western sauce samouraï
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La PlayStation 5 accueille une nouvelle grosse exclusivité : Ghost of Yotei. Suite spirituelle de Ghost of Tsushima, ce jeu vidéo nous emmène dans les steppes sauvages de l’île japonaise d’Hokkaïdo. Si le fond ne change pas de ce qu’on voit d’habitude, c’est bien dans la forme que le studio Sucker Punch surprend.
Sorti à l’été 2020, Ghost of Tsushima a été une excellente surprise pour les possesseurs de PS4. Si le jeu du studio Sucker Punch ne réinventait pas la roue, il avait su séduire grâce à sa direction artistique forte et son gameplay efficace. En 2025, la PS5 accueille sa suite spirituelle : Ghost of Yotei.

Ghost of Yotei ne reprend en rien les personnages, la temporalité ou les lieux dépeints dans Tsushima. Il conte une histoire propre, mais en gardant la même structure que son grand frère, ainsi que l’ambiance qui rend hommage aux films de samouraïs. Plus qu’une pâle redite, ce nouvel opus arrive tout de même à surprendre, que ce soit dans son atmosphère ou son gameplay. Nous y avons longuement joué, voici ce que ça vaut.
Le nouveau western
1603. La jeune Atsu revient sur l’île d’Hokkaïdo, au nord du Japon. Un objectif clair : éliminer les six de Yotei. Quelques années plus tôt, ce gang a massacré sa famille devant ses yeux et l’a laissée pour morte. Depuis, ces criminels font régner leur loi sur l’île isolée. Dans une quête qui la consume, Atsu va se transformer en spectre vengeur qui sème la mort autour du majestueux Mont Yotei.

Tsushima avait surpris par sa direction artistique ainsi que la beauté de ses environnements, faits d’aplats de couleurs qui rognaient sur le réalisme pour offrir des tableaux magnifiques à chaque chevauchée. Yotei reprend cette logique, mais pousse les curseurs à fond les ballons. Le titre n’est pas le plus beau du catalogue PS5 en termes de technique, mais certainement l’un des plus esthétiques. Il n’est pas rare de s’arrêter juste pour admirer le paysage qui s’étend devant nous, aussi délicat qu’une estampe.

Amélioration aussi de la mise en scène, avec toujours cet hommage constant aux films de samouraïs (le filtre Kurowasa est même de retour). Cependant, le studio américain y a apporté une patte intéressante en incluant les poncifs du western à tous les étages. Il faut dire que le contexte (une île isolée, à peine colonisée et des natifs, les Aïnous, qui doivent composer avec les envahisseurs) s’y prête bien. Cela passe par la musique, mais également par des cutscenes soignées qui reprennent la mise en scène très codifiée du genre. Un cocktail qui fonctionne du tonnerre et qui donne une réelle personnalité à l’œuvre. On aime !

Une aventure plus organique, mais qui reste classique
Ghost of Tsushima faisait le pari de mettre les joueurs dans leurs petits chaussons, et ce aussi bien au niveau du gameplay que de la structure. Il appliquait ainsi tous les codes du bon jeu d'aventure, sans jamais s'en écarter. Certains, nous en premiers, y avaient vu une volonté d’en faire un simili Assassin’s Creed au Japon (qui était alors fantasmé en 2020). Yotei ne bouscule pas cette formule, mais la présente plus intelligemment avec une approche très organique du contenu.

Exit les marqueurs de quêtes qui apparaissent directement dans le journal ou au-dessus des PNJ, les icônes qui polluent la carte à peine l'aventure démarrée. Pour trouver des choses à faire, il faut être curieux. Ghost of Yotei pousse constamment à l’exploration, en intégrant de manière très naturelle les objectifs principaux et secondaires. Quand on chevauche dans les infinies prairies, on tombe régulièrement sur des lieux d’intérêt signalés par de la fumée. Des camps ennemis, des autels de réflexion, mais aussi des fermes à libérer ou des personnages en bien mauvaise situation qui lancent une longue quête sans que nous nous en rendions compte. Sur le fond, Yotei reste très classique, avec un journal qui se remplit peu à peu, mais sa manière organique de présenter les tâches change drastiquement notre approche du monde ouvert. De fait, nous sommes poussés à explorer, à aller voir ce qui se cache derrière cette colline ou ce village au loin, à faire un détour pour capturer une prime que nous avons aperçu à l’auberge… Malin, car cela évite la sensation de dégoût qui peut émerger quand le jeu bourre artificiellement notre liste d'objectifs.

Le monde ouvert s’avère aussi gigantesque que magnifique, et il sait donner une constante impression de vie. Que ce soient ces voyageurs qui arpentent les steppes, les herbes folles qui voltigent ou les animaux sauvages dérangés par nos chevauchées, il se passe toujours quelque chose qui nous donne la sensation que l'environnement ne tourne pas autour de nous. Cependant, on regrette une aire de jeu moins bien construite que dans le premier volet, avec des zones à l’esthétique très marquée mais séparées par de longs corridors artificiels. Cela casse quelque peu l’impression de grandeur qui se dégageait de Tsushima. Dommage, mais on en fait vite abstraction.

Le gameplay, pour sa part, ne change pas son fusil d’épaule par rapport à Tsushima. Ghost of Yotei se présente toujours comme un jeu d’action aventure à la troisième personne, avec des phases de voyage, de grimpette, de furtivité (très agréables grâce à des niveaux bien construits) et de combats. Ce dernier propose d’adapter son style face aux armes des ennemis (un double katana contre une lance, un kusarigama contre un bouclier, etc.). Un système qui fonctionne, mais qui se montre parfois frustrant quand on ne peut réagir face à une volée de coups dévastateurs. Il n’est pas rare de se faire enchaîner sans pouvoir riposter avant de voir apparaître l’écran de game over. On aurait aimé un équilibre un poil meilleur, mais il faudra faire avec.

Tout cela permet de suivre la quête d’Atsu, dont l’histoire, si elle n’a pas la grandeur de celle de Jin Sakai, a le mérite de retenir l’attention et de réserver quelques plot twists bien pensés. Ghost of Yotei est un bon jeu, qui tente timidement des choses et qui les réussit. Toutefois, à l’instar de tous les titres issus des studio PlayStation, cela reste un titre sage, presque lisse, car conçu pour le plus large public possible. Une aventure de qualité, donc, mais qui ne bouscule pas nos certitudes. Lui demandait-on plus ?
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Ghost of Yotei est un jeu d’aventure bien conçu et prenant. Bien que classique dans son gameplay et sa structure, il a le mérite de bénéficier d’une exploration organique, ce qui le rend très agréable à parcourir, malgré des phases de bagarres qui auraient pu être plus soignées. Sa vraie force, c’est bien sa direction artistique magnifique ainsi que son ambiance unique qui lorgne sur le western. Un AAA qui ne réinvente pas la roue, mais qui nous fait passer un excellent moment.
- Direction artistique à tomber
- Ambiance samouraï/western qui fait mouche
- Mise en scène de qualité
- Gameplay classique, mais efficace
- L'exploration organique
- Il se passe toujours quelque chose dans le monde ouvert
- Des environnements très variés
- Structure très classique
- L’histoire d’Atsu se suit, mais n’a pas la grandeur de celle de Jin Sakai
- Monde ouvert morcelé
- Combats parfois frustrants



