Vos SSD pourraient stocker beaucoup plus de données tout en étant plus compacts grâce à cette avancée
Grâce à la technologie moléculaire, des scientifiques ont réussi à créer un matériau inédit capable d’offrir une densité de stockage bien plus élevée, dans un espace toujours plus réduit. Il s’agit d’une avancée majeure en microélectronique.

L’informatique connaît des progrès décisifs dans divers domaines, qui promettent des semi-conducteurs toujours plus petits, mais aussi plus puissants et performants, et moins énergivores. C’est le cas d’un microprocesseur analogique, le premier « cerveau à micro-ondes », récemment créé par des chercheurs, ou encore d’une découverte exceptionnelle et accidentelle qui ouvre la voie à un bond de performances des micropuces.
La mémoire informatique n’est pas en reste, puisqu’une équipe de chercheurs de l’Institut des sciences de Tokyo, menée par Yoichi Murakami, vient de réaliser une avancée majeure en microélectronique, qui pourrait jeter les bases de dispositifs de stockage ultra-denses grâce à une nouvelle technologie moléculaire.
Une avancée majeure qui ouvre la voie à des espaces de stockage plus réduits et ultra-denses
Les scientifiques ont réussi à développer un matériau inédit. Il est composé de « rotors moléculaires », de minuscules molécules commutables – c’est-à-dire capables de changer d’orientation pour représenter des bits de données – et stables à haute température.
Cette étude, publiée dans le Journal of the American Chemical Society, est une percée dans le domaine de la mémoire informatique, puisque les scientifiques ont réussi à relever le défi auquel les chercheurs se heurtaient depuis longtemps pour élaborer un tel système. En effet, l’équipe de Murakami a créé un réseau organique covalent (COF) unique. Pour faire simple, un COF c’est un matériau entièrement construit à partir de molécules solidement liées entre elles, puisque les atomes y partagent des électrons.
Dans le cas de cette étude, il a une structure jamais observée auparavant : elle est cristalline ultralégère. C’est-à-dire qu’elle laisse suffisamment d’espace aux rotors moléculaires pour qu’ils puissent tourner librement sous l’effet d’un champ électrique sans s’entraver, tout en restant stable à température ambiante pour un stockage de longue durée. Les scientifiques précisent que ce COF aurait une durabilité thermique avoisinant les 400 degrés. Selon nos confrères de Notebookcheck, c’est la première fois que des scientifiques sont capables de créer un matériau où les rotors moléculaires sont capables de répondre à ces quatre conditions essentielles.
De nombreux obstacles restent à surpasser pour qu’une telle technologie puisse un jour être industrialisable. Mais cette étude déterminante ouvre la voie à une nouvelle génération de mémoires non volatiles (comme les ROM), en offrant une densité de stockage nettement supérieure à celle des technologies existantes dans un espace beaucoup plus réduit.

