Voici pourquoi votre prochaine voiture électrique pourrait cacher ses moteurs dans les roues
Une technologie vieille de plus d’un siècle pourrait bientôt transformer la conception des voitures électriques. Intégrer les moteurs directement dans les roues offre de nombreux avantages, encore peu exploités. Mais cela pourrait changer très vite.
Les voitures électriques ne cessent d’évoluer, aussi bien dans leur autonomie que dans leur conception. Certains constructeurs cherchent aujourd’hui à optimiser l’espace, réduire les coûts de fabrication et améliorer les performances. Pour y parvenir, une idée revient en force : installer les moteurs directement dans les roues. Ce principe n’est pas nouveau, mais il a longtemps été mis de côté à cause de certaines limites techniques. Aujourd’hui, les avancées dans les matériaux et l’électronique rendent cette solution plus réaliste que jamais.
Cette technologie s’appelle le moteur “in-wheel”, ou moteur-roue. Contrairement aux systèmes classiques, où un moteur est placé entre les roues pour entraîner un ou plusieurs essieux, ici chaque roue motrice possède son propre moteur intégré. Des modèles comme la Tesla Model 3, la Citroën ë-C3 Aircross ou encore la Renault Mégane E-Tech utilisent tous un moteur central, généralement à l’avant ou à l’arrière. Le moteur-roue élimine les arbres de transmission et simplifie toute la mécanique. Hyundai explore déjà cette voie avec son système Uni Wheel, et Renault l’utilise déjà dans la R5 Turbo 3E.
Mettre les moteurs dans les roues change tout dans la conception d’une voiture électrique
Placer les moteurs dans les roues présente plusieurs avantages. Le premier, c’est la simplicité : on supprime des éléments mécaniques comme les arbres de transmission et les réducteurs. Cela réduit les pertes d’énergie, améliore l’efficacité et pourrait même augmenter l’autonomie. Ensuite, cela libère de l’espace à l’avant et à l’arrière du véhicule, ce qui peut servir à agrandir la batterie ou améliorer l’habitacle. Enfin, cela permet un contrôle individuel de chaque roue, ce qui offre une meilleure motricité, surtout en virage ou sur sol glissant. Renault, par exemple, veut exploiter cette technologie pour offrir un “drift mode” sur sa sportive électrique.
Mais cette approche a aussi ses limites. Un moteur placé dans la roue augmente le poids des éléments non suspendus, ce qui peut nuire au confort de conduite et à la tenue de route. Il est aussi plus exposé aux chocs, à l’eau et aux saletés. Des solutions existent, comme des systèmes de refroidissement spécifiques ou des protections renforcées, mais elles compliquent le design. D’autres acteurs développent déjà des moteurs-roues adaptés aux véhicules utilitaires ou à des modèles hybrides. Pour l’instant, cette technologie reste rare, mais elle pourrait bientôt s’imposer dans certains segments comme les citadines, les sportives ou les véhicules de livraison.