Voici comment la NASA a évité la fin brutale de cette mission historique à 24 milliards de kilomètres de la Terre

Voyager 1, lancée en 1977, échappe une nouvelle fois à une panne fatale dans l’espace interstellaire. La NASA vient de réussir une manœuvre critique à des milliards de kilomètres de la Terre, pour éviter la perte de contact avec cette sonde légendaire.

voyager 1 dans l'espace
Source : NASA/JPL-Caltech

Voyager 1 file hors du système solaire depuis près de cinq décennies. À plus de 24 milliards de kilomètres de la Terre, cette sonde emblématique poursuit son voyage dans l’espace profond. Pour la NASA, c’est un symbole vivant de l’ingéniosité humaine, mais aussi un défi technique permanent. Maintenir en vie un engin aussi ancien relève d’une mécanique de précision, comparable à garder une voiture de collection en état de marche sans pièces de rechange, sans mécanicien à bord, et avec un délai de réponse de presque 24 heures.

Au fil des années, les équipes du Jet Propulsion Laboratory de la NASA ont surmonté d’innombrables pannes. Mais début 2025, un nouveau danger est apparu : les propulseurs principaux chargés de stabiliser la rotation de Voyager 1 montraient des signes de blocage. Les ingénieurs savaient que l’antenne devait rester parfaitement orientée vers la Terre, sous peine de perdre tout contact. Et le temps pressait : la seule du réseau spatial capable de suivre cette dernière, en Australie, devait entrer en maintenance dès mai.

La NASA réactive des propulseurs dormants depuis 21 ans pour sauver Voyager 1

En mars 2025, les ingénieurs ont tenté une opération risquée : réactiver les propulseurs de secours, désactivés depuis 2004. Pour cela, ils ont rallumé les petits chauffages internes de ces moteurs et envoyé les commandes depuis la Terre. Il a fallu attendre deux jours pour recevoir une réponse. Mais la manœuvre a fonctionné. Ces derniers se sont remis en marche, permettant à la sonde de rester stable et de poursuivre sa trajectoire. Ce n’est pas la première fois que la NASA sauve Voyager 1 in extremis : en octobre 2024, un émetteur radio de secours datant de 1981 avait déjà été réactivé pour rétablir une liaison interrompue.

Cette intervention était indispensable avant que l’antenne DSS-43 de Canberra ne soit arrêtée pour rénovation jusqu’en février 2026. Sans cette réparation, Voyager 1 serait devenu injoignable pendant des mois, mettant fin à sa mission. Grâce à ce succès, la sonde peut continuer d’ajuster son orientation de façon autonome, avec un nouveau calendrier de corrections. Un miracle technique qui prolonge encore un peu le plus long voyage jamais entrepris par un engin humain.


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