Uber est obligé de considérer ses chauffeurs comme des employés

Uber est désormais contraint de considérer ses chauffeurs comme des employés, a tranché la cour d’appel californienne. Mais comme son rival Lyft, le service de VTC met en avant une solution alternative, qui combine flexibilité et avantages sociaux pour les travailleurs indépendants. Les californiens sont invités à voter pour ou contre la proposition des VTC lors d'un référendum. 

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Ce jeudi 22 octobre, la cour d’appel californienne a estimé que les services Uber et Lyft sont légalement contraints de considérer leurs chauffeurs comme des employés. La Californie est donc libre de forcer les entreprises à se conformer à la loi “AB5” sur le statut des travailleurs indépendants, entrée en vigueur en janvier.

Cette législation force les firmes de la gig economy (« économie à la tâche »), un modèle économique basé sur des emplois flexibles, temporaires ou indépendants, à offrir un statut de salarié à ses collaborateurs. Uber et Lyft ont toujours refusé de considérer les chauffeurs comme des salariés, ce qui empêche ceux-ci de bénéficier de nombreuses protections sociales, comme le salaire minimum, le remboursement des frais professionnels ou le congé familial.

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Un sursis jusqu'au référendum du 3 novembre 2020

Uber “n'est pas une entité de recrutement” ni “une entreprise de transports” mais une “plateforme multidimensionnelle qui permet de mettre en contact des passagers et des chauffeurs” fait valoir l'avocat de la firme américaine. De son côté, Matthew Goldberg, l'avocat qui représente l’Etat de Californie et les villes de San Francisco, Los Angeles et San Diego, accuse la politique d'Uber et Lyft de léser les chauffeurs indépendants.

Pour échapper aux mesures de la loi “AB5”, Uber et Lyft ont mis sur pied une solution alternative, baptisée « Proposition 22 ». Elle comprend certaines protections sociales pour les conducteurs, comme un salaire de base de 120 % du salaire minimum, des subventions pour les soins de santé et une assurance en cas d'accident de travail.

Les électeurs californiens sont invités à se prononcer sur la proposition d'Uber et Lyft le mardi 3 novembre 2020 lors des élections présidentielles. Afin de convaincre les habitants de l'Etat, les VTC diffusent actuellement en continu des publicités en faveur de la « proposition 22 » à la télévision et sur les ondes radio.


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