Test Honor 400 Lite : une bonne alternative au Redmi Note 14 de Xiaomi
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Un an après le Honor 200 Lite, Honor revient avec un nouveau smartphone abordable, mais pas vraiment low cost. S’appuyant sur les forces de son prédécesseur, le Honor 400 Lite oublie le superflu pour se concentrer sur l’essentiel dans le but de revoir le prix à la baisse. Mais l’essentiel suffit-il pour offrir une expérience complète ? Réponse dans ce test.
Si nous avons pu apprécier ces derniers mois les talents de Honor sur les segments premium, avec le Magic7 Pro notamment, nous avons aussi pu remarquer une petite baisse de forme sur les segments moins onéreux. Nous pensons notamment au Magic7 Lite que nous avons testé en janvier 2025. Son rapport qualité-prix n’était pas aussi affuté qu’attendu à son lancement. Pourquoi ? Parce que l’évolution entre le Magic6 Lite et le Magic7 Lite était souvent anecdotique.
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Quelques mois plus tard, Honor remet le couvert sur le segment autour des 300 euros. Cette fois-ci, il s’agit du Honor 400 Lite, remplaçant du Honor 200 Lite, un téléphone sorti en avril 2024 au prix de 329 euros. Le Honor 400 Lite réitère la même stratégie que le Magic7 Lite : une formule inchangée, une fiche technique actualisée et un prix légèrement en dessous. Le résultat est-il meilleur ? Réponse dans ce test complet.
Prix et date de disponibilité
Le prix public conseillé du Honor 400 Lite est 299 euros. Cela correspond à une baisse de 30 euros par rapport au Honor 200 Lite. Notez que Honor offre 50 euros de réduction sur le téléphone au lancement, ramenant le prix du Honor 400 Lite à 249 euros. Il n’existe qu’une seule version du téléphone, avec 8 Go de mémoire vive et 256 Go de stockage, sans changement également.
À 300 euros, le Honor 400 Lite concurrence directement le Redmi Note 14 5G de Xiaomi, l’une des références de cette gamme de prix. Vous retrouvez également le Galaxy A26 5G de Samsung, le Moto G55 de Motorola, ou encore le Realme C67.
Le Honor 400 Lite se décline en deux coloris : noir et gris (notre version de test). Le smartphone est accompagné dans sa boîte d’un simple câble USB-A vers USB-C. Pas de chargeur ni de coque de protection. En revanche, une protection d’écran est appliquée en usine sur toutes les unités.
Design et interface
Commençons ce test avec le design. Et par une remarque que nous aimerions faire de moins en moins, mais qui nous semble obligatoire ici : le module photo du Honor 400 Lite nous rappelle étrangement celui de la gamme Pura 70, dont le Pura 70 Ultra que nous avons testé. Le module est triangulaire et orienté avec la droite. Certes, il y a de légères différences. Mais la ressemblance est troublante. Ce module est protubérant et déporté sur le côté, ce qui déséquilibre très légèrement le téléphone.
La coque du Honor 400 Lite est en polycarbonate. La finition est mate avec des reflets brillants très agréables. Et cela ne retient pas les traces de doigt, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Le contour du téléphone est également en polycarbonate. La finition est également mate, effet métal brossé. Sur ces tranches, vous retrouvez tous les éléments habituels plus une petite surprise : un matériel doté d’une surface tactile. Le comportement de ce bouton (appui court, appui long, glisser) est personnalisable.
À l’avant, vous retrouvez un écran protégé par le même verre minéral que le Honor 200 Lite. Un lecteur d’empreinte digitale est logé en dessous et un poinçon en forme de pilule est visible au centre de la bordure supérieure. Cette pilule intègre le capteur selfie et un flash, comme sur le Honor 200 Lite. Le Honor 400 Lite est légèrement plus épais (7,29 mm) et plus lourd (171 grammes) que son prédécesseur. Cela s’explique en partie par quelques changements au niveau de la batterie. Nous y reviendrons. Enfin, le smartphone est certifié IP54, contre l’eau (projection et pluie) et la poussière.
Le Honor 400 Lite profite dès sa sortie de boîte d’Android 15 et de la dernière version de MagicOS, numérotée 9.0. Il s’agit de la même interface que nous avons testée avec le Magic7 Pro et le Magic7 Lite. Nous retrouvons les deux écrans d’accueil, les volets différenciés pour les réglages rapides et les notifications, l’écran Discover, mais toujours sans le tiroir d’applications.
Elle intègre aussi certaines fonctions liées à l’intelligence artificielle, comme Circle to Search et Magic Portal. Et vous retrouvez par défaut Gemini, l’IA de Google. La traduction, les résumés et la retranscription font également partie du package. L’intelligence artificielle s’invite ici aussi dans la retouche photo : extension générative, gomme magique et animation de photo. La plupart de ces outils sont pris en charge sur le cloud.
Comme le Magic7 Pro, vous retrouvez Magic Capsule, la réponse de Honor à Dynamic Island chez Apple. Une petite douzaine d’applications commerciales sont présentes dès le lancement : Booking, Temu, LinkedIn, Amazon, Facebook, TikTok, etc. Honor promet 5 ans de mise à jour d’Android et de patch de sécurité. C’est très bien sur un téléphone à 300 euros.
Écran, performances et batterie
Passons aux tests techniques et restons en façade pour étudier l’écran. Le Honor 400 Lite profite d’une dalle légèrement meilleure que celle du Honor 200 Lite. Les deux grandes différences entre les deux écrans. La première est le taux de rafraichissement. Il passe de 90 Hz à 120 Hz. Un mode automatique permet de jongler entre plusieurs taux pour réduire la consommation d’énergie.
La seconde différence est la luminosité. Selon la marque, la première atteint 3500 nits en pointe locale, sous certaines conditions et en mode automatique. En mode manuel, la luminosité maximale mesurée par notre sonde atteint 797 nits avec le profil colorimétrique « vif ». Avec le profil normal, la luminosité reste élevée, à 761 nits. Nous remarquons aussi une amélioration de la gestion des couleurs : en mode normal, l’écran offre un delta E moyen de 1,9 et une température moyenne de 6472°. Ce sont de bons chiffres pour un téléphone à 300 euros.
Pour le reste, l’écran ne change pas. La dalle mesure 6,7 pouces, ce qui est bien pour profiter de tous les contenus. Le rétroéclairage est AMOLED, avec des contrastes infinis et une meilleure gestion de l’énergie. La définition est Full HD+ pour une résolution très correcte de 394 pixels par pouces.
Sous le capot, vous retrouvez une nouvelle plate-forme entrée de gamme signée MediaTek. Il s’agit du Dimensity 7025 Ultra, que vous retrouvez aussi dans le Redmi Note 14 et le Moto G55. Il remplace le Dimensity 6080. Il est accompagné de 8 Go de RAM auxquels s’ajoutent 8 Go supplémentaires de RAM virtuelle (qu’il est impossible de désactiver). En tant que SoC entrée de gamme, il a l’avantage de peu chauffer, mais l’inconvénient d’être peu performant. Très peu performant.
Nous en voulons pour preuve les différents scores obtenus avec les benchmarks. Ce n’est pas uniquement dû à ses cœurs, mais surtout à son GPU. Un GPU si faible que seuls les tests rudimentaires sont compatibles. Un GPU si faible que Honkai Star Rail subit des ralentissements alors que tous les paramètres graphiques sont au minimum. Un GPU si faible que même les animations de l’interface saccadent. Heureusement, le SoC semble plutôt stable et nous n’avons constaté qu’une faible montée en température.
Côté réseau, vous disposez ici de la 5G, mais également du WiFi et du Bluetooth. Si ce dernier a été amélioré, passant de la version 5.1 à la version 5.3 pour une meilleure gestion de l’énergie, le WiFi est resté bloqué à la version 5. Pas de WiFi 6 à cause du SoC. Le smartphone est compatible eSIM et peut gérer deux lignes à la fois.
Côté batterie, le Honor 400 Lite bénéficie d’un composant plus généreux que celui de son prédécesseur : la capacité atteint 5230 mAh, soit 730 mAh de plus. Cela représente une augmentation de 15 %, tout de même. Cependant, cela ne ressent pas à l’utilisation. Malgré la présence d’un SoC peu puissant, l’autonomie n’est hélas que moyenne : à peine 12,5 heures en utilisation standard. Soit une journée et demie. C’est largement moins bien que le Magic7 Lite qui dépasse les 2 jours. Pour les gamers, le Honor 400 Lite offre une autonomie comprise entre 4 et 6 heures en fonction de la qualité des graphismes du jeu.
Pour remplir cette batterie d’énergie, vous n’avez qu’une seule option : la recharge filaire. Mais ce n’est pas une surprise : nous n’attendions pas de recharge sans fil dans ce produit. En revanche, nous aurions apprécié une puissance acceptée un peu plus élevée. En effet, elle atteint 35 watts, sans changement par rapport au Honor 200 Lite. Le Magic7 Lite, lui, atteint les 66 watts. Et il n’est pas beaucoup plus cher.
À l’aide d’un chargeur 68 watts signé Honor, nous avons rechargé le smartphone de 0 % à 100 % en 75 minutes environ. C’est un peu plus lent que la concurrence, notamment le Redmi Note 14. Le Magic7 Lite prend moins d’une heure. Voici quelques mesures intermédiaires :
- 18 % en 10 min
- 50 % en 30 min
- 88 % en 60 min
Pour soigner la batterie, vous avez plusieurs options (dont certaines sont activées par défaut) : charge programmée, charge limitée et la charge « sécurisée ». Celle-ci arrête la charge quand le téléphone arrive à 100 % et ne reprend que quand il est à 95 %. Et ainsi de suite. Cette fonction est notamment utile si vous laissez le téléphone branché pendant plusieurs heures.
Photo, vidéo et audio
Terminons ce test avec la partie multimédia. À l’arrière du Honor 400 Lite, vous retrouvez non pas trois modules, comme le design pourrait le suggérer, mais deux seulement. Ces deux modules sont repris du Honor 200 Lite : un capteur principal et un capteur ultra grand-angle. Le Honor 400 Lite perd donc le module macro de son prédécesseur. Et face au Redmi Note 14, il est clairement en retrait. À l’avant, le capteur selfie est celui du Magic7 Lite. Dommage, on aurait préféré celui du Honor 200 Lite. Voici les détails :
- Principal : capteur 108 MP, objectif ouvrant à f/1.8, autofocus à détection de phase
- Panorama : capteur 5 MP, objectif ouvrant à f/2.2, focale fixe
- Selfie : capteur 16 MP, objectif ouvrant à f/2.5, flash frontal
Les résultats offerts par le Honor 400 Lite sont très corrects en journée. Le capteur principal offre des clichés détaillés, lumineux et bien colorés (mais pas trop). L’autofocus est plutôt précis, mais moyennement rapide. Un peu d’anticipation est toujours bienvenue. Et même si la plage dynamique est plutôt large, les contre-jours sont un peu sombres, mais les détails restent nombreux. En soirée, le module principal reste correct, mais perd en précision et en netteté. Et le mode nuit n’agit pas vraiment sur ce problème. Cependant, ce mode améliore vraiment la luminosité de certains clichés.
Le module ultra grand-angle est moyen, principalement parce qu’il est plus sombre (capteur plus petit et objectif à ouverture plus faible). En journée, ça passe. En soirée, non. D’autant qu’il n’est pas compatible avec le mode nuit. En outre, il ne dispose pas d’un autofocus, avec pour conséquence la disparition du mode macro. Pour réaliser des photos de détails, il suffit d’utiliser le zoom numérique du capteur principal dont les rapports 2x et 3x sont plutôt bons, même en soirée. En revanche, dès que vous passez à 5x et 10x, c’est déjà moins probant.
Pour les portraits, vous avez le choix entre le capteur principal et le capteur selfie. Le premier offre des clichés bien détaillés en journée, mais moins intéressante en soirée. Les détails sont lissés. Les textures deviennent baveuses. Et la colorimétrie est moins maitrisée. Le capteur selfie propose des clichés corrects dans la même lignée (bon détourage, mais textures lissées), avec une différence : la colorimétrie est globalement plus froide.
En vidéo, le Honor 400 Lite se comporte comme en photo : le capteur principal est très correct, mais souffre de l’absence d’une quelconque stabilisation, et le capteur secondaire anecdotique, notamment en soirée. Le zoom numérique est moyen, avec un bruit significatif, même en pleine journée. Et curieusement, il n’est pas possible de passer du capteur principal au capteur secondaire durant la même vidéo, ou inversement. Pour pallier ce problème, il est possible de zoomer avec le capteur ultra grand-angle, même si ce n’est pas vraiment conseillé. Le smartphone monte jusqu’à 1080p en 30 images par seconde. Pas de 60 images par seconde, quel que soit le mode.
Enfin, côté audio, le Honor 400 offre le minimum syndical. Il n’y a qu’un seul haut-parleur, situé sur la tranche inférieure. Un haut-parleur qui s’avère suffisant pour des appels en mains libres. En effet, les voix ressortent bien, tandis que les basses et, surtout, les aigus sont moins présents. Ce haut-parleur est assez puissant : inutile de dépasser les 50 % du volume pour bien profiter des contenus. À 100 %, les grésillements restent mesurés, même si certaines fréquences s’effacent un peu derrière les médiums.
Un égaliseur sommaire est intégré à MagicOS. Ce dernier permet de choisir un codec Bluetooth plus ou moins détaillé : « naturel » pour un son de meilleure qualité et « standard » pour une autonomie plus grande. Cet égaliseur est incompatible avec le haut-parleur intégré, mais également avec les écouteurs sans fil. Son utilité est donc extrêmement limitée.
Alors, on achète ?
Le Honor 400 Lite offre une expérience globale très correcte pour son prix. Mais, face au Redmi Note 14 5G, il lui manque quelques arguments pour nous convaincre vraiment. Quelques fonctionnalités intéressantes dans MagicOS. Moins d’applications commerciales préinstallées. Une plus longue période de mise à jour. Et un écran plus qualitatif, notamment sur la luminosité et la colorimétrie. En revanche, la proposition de Xiaomi est un peu au-dessus sur la batterie, l’audio et la photo. Si votre cœur balance, on vous conseille d’acheter le moins cher des deux, tout simplement. Et si vous aimez jouer sur votre smartphone, passez votre chemin.
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Le Honor 400 Lite est un smartphone plaisant à utiliser et plutôt abordable. Si les photographes amateurs et les gamers n'auront aucun intérêt à s'orienter vers ce produit, ceux qui cherchent uniquement l'essentiel seront certainement satisfaits, même s'il faut composer avec quelques défauts qui ne sont pas toujours anodins.
- Le prix sous la barre des 300 euros
- Le design soigné et la la touche tactile programmable
- L'écran bien calibré et très lumineux
- Les 5 ans de mise à jour d'Android
- L'autonomie moyenne
- La recharge moins rapide que la concurrence
- Les performances très (trop ?) juste
- L'expérience audio quelconque
- Le module ultra grand-angle décevant
- L'absence de stabilisation électronique en vidéo