Salto : le Conseil d’État valide finalement la plateforme, Free grince des dents

L’avenir de Salto semble bien flou, alors que la plateforme est sujette à une enquête menée par le Conseil d’État. Suite aux alertes de Free, l’institution va tenter de déterminer si les accords passés entre TF1, M6 et France Télévisions sont anticoncurrentiels. Une investigation qui tombe mal pour le service de streaming qui peine à trouver sa place parmi les utilisateurs.

Salto

Mise à jour du mardi 9 novembre 2021 à 20h05 :

Contre toute attente, le Conseil d'état ne s'est pas rangé à l'avis de son rapporteur public Laurent Cyterman, qui préconisait l'annulation partielle du feu vert attribué à la création de Salto par l'Autorité de la Concurrence. Ce lundi 8 novembre 2021, les juges du Palais Royal ont validé la création de Salto ainsi que l'aval du gendarme de la concurrence donné en 2019. Pour la haute juridiction, les engagements pris par TF1, M6 et France Télévisions pour éviter tout comportement anticoncurrentiel ont été suffisants. Salto n'est donc plus en danger.

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Un an à peine avant sa sortie, Salto pourrait déjà nous quitter. S’il s’agit là de la probabilité la plus extrême, elle n’en est pas moins possible. C’est en effet ce que pourrait décider le Conseil d’État, qui vient de lancer une enquête contre la plateforme de streaming. Ce dernier remet notamment en cause la validité des accords passés en 2019 entre TF1, M6 et France Télévisions. L’institution soupçonne que ceux-ci ne respectent pas la réglementation en matière de concurrence, malgré le verdict de l’Autorité chargée de juger ces affaires.

Free a été le premier à tirer la sonnette d’alarme. L’année dernière, l’opérateur a fait part de ses craintes que les trois groupes derrière le projet utilisent Salto pour justifier la hausse des prix de leurs chaînes de télévision. De plus, si un tel accord a été possible entre les rivaux de toujours — du moins, avant le rachat de M6 par TF1 — il est possible qu’ils finissent par s’entendre sur d’autres projets moins vertueux. Afin de montrer patte planche, ceux-ci ont promis de ne pas s’impliquer dans l’achat de programme et le développement général de la plateforme.

Salto est-il anticoncurrentiel ?

Les choses ne s’annoncent pas très bien pour Salto. Le 13 octobre dernier, le rapporteur public Laurent Cytermann a annoncé un premier verdict, qui exige l’annulation partielle de l’accord de 2019, prononcé par l’Autorité de la concurrence. Le Conseil d’État et les juges suivent généralement l’avis de ce dernier.

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De là à sonner la fin de Salto, il y a encore un cap à franchir. Si la justice estime qu’il y a bien violation de la loi, les trois groupes devront se concerter une deuxième fois pour pondre de nouveaux accords, cette fois-ci plus conformes.

Reste qu’il s’agit d’un coup dur pour la plateforme. Cette dernière peine toujours à trouver son public et est déficitaire depuis son lancement. En février dernier, le président de M6 a indiqué que l’opération avait coûté au groupe environ 100 millions d’euros.

Source : Capital


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