Parler à ChatGPT trop souvent pourrait vous isoler des gens, ces deux études font froid dans le dos

L’intelligence artificielle s’invite dans nos vies avec une rapidité impressionnante. Des chercheurs ont voulu savoir si ces échanges pouvaient avoir un effet sur nos émotions. Résultat : certains utilisateurs finissent par tisser des liens inattendus avec des IA.

ChatGPT nouvelle voix
Crédits : 123RF

Les intelligences artificielles comme ChatGPT font désormais partie intégrante du quotidien. Elles évoluent vite et deviennent de plus en plus naturelles dans leurs échanges. La version de ChatGPT-4.5, lancée fin février 2025, améliore la fluidité des conversations, réduit les erreurs et comprend mieux les nuances. OpenAI pousse aussi les performances avec un générateur d’images si puissant qu’il fait surchauffer ses serveurs. Ces progrès rapides changent nos rapports à la technologie, parfois jusqu’à l’intime.

Deux études, menées séparément par OpenAI et le MIT Media Lab, ont exploré les effets de ChatGPT sur le bien-être de ses utilisateurs. Elles révèlent que les personnes déjà isolées sont plus enclines à rechercher une forme de réconfort dans les échanges avec l’IA. Une minorité développe un attachement émotionnel, ce qui peut réduire les interactions sociales réelles et renforcer un sentiment de solitude.

Des utilisateurs isolés parlent à ChatGPT pour se sentir moins seuls

OpenAI a analysé plus de 4 millions de conversations provenant de 4076 utilisateurs. Ces derniers ont partagé volontairement leurs ressentis sur l’usage de ChatGPT. Les chercheurs ont relevé des signes de dépendance affective et une baisse des échanges avec d’autres personnes. Le MIT a mené une seconde étude sur 981 volontaires. Pendant quatre semaines, ils ont utilisé le programme au moins cinq minutes par jour. Les résultats montrent que des interactions régulières et personnelles avec l’IA sont souvent associées à un sentiment d’isolement.

La majorité des utilisateurs ne noue pas de lien fort avec l’IA, mais certains cas attirent l’attention. Une femme de 28 ans, par exemple, a personnalisé ChatGPT pour en faire son petit ami virtuel. Elle lui parle chaque jour et a créé une relation émotionnelle intense. Ce type de lien reste marginal, mais les chercheurs soulignent l’importance d’encadrer ces usages. Le développement rapide de ces technologies appelle à des règles claires pour éviter les dérives. Les plateformes doivent aussi limiter les risques d’addiction affective et veiller au bien-être des utilisateurs.

Source : MIT


Abonnez-vous gratuitement à la newsletter
Chaque jour, le meilleur de Phonandroid dans votre boite mail !
Réagissez à cet article !
Demandez nos derniers  !