Motos et scooters : vers un contrôle technique obligatoire en 2022 des deux roues

La France ne devrait pas échapper au contrôle technique obligatoire des motos et scooters. En 2022 au plus tard, les deux-roues vont devoir se soumettre à un contrôle périodique à l'instar des véhicules légers. C'est ce qu'impose en effet une directive de l'Union européenne adoptée depuis 2013.

C'est un sujet qui fait débat depuis plusieurs années en France. Jusqu'à présent, les motos et scooters ne sont pas concernés par les règles applicables aux voitures en matière de contrôle technique. Mais d'ici deux ans, l'harmonisation de la réglementation sur le plan européen devrait contraindre le gouvernement à imposer un contrôle obligatoire pour les deux-roues, et ce, au grand dam des associations de motards.

Celles-ci avaient mis tout en œuvre pour faire échouer les deux premières tentatives d'instaurer un contrôle technique des motos en 2012 puis en 2017. La question devrait être à nouveau débattue dans les mois à venir. Et pour cause, le délai fixé par le parlement européen arrive bientôt à échéance.

Contrôle technique des motos , scooters : que dit la directive de l'UE ?

Elle prévoit que « les motos de grosse cylindrée seront soumises à des tests périodiques de conformité à partir de 2022 ». Le seul moyen pour la France d'y échapper serait que le gouvernement prouve qu'il a mis en œuvre des « actions de sécurité routière importantes pour faire baisser les accidents de motos et de scooters », ce qui n'est pas le cas.

La France est le dernier pays européen à ne pas avoir instauré un contrôle technique obligatoire pour les motos et cyclomoteurs. La Commission européenne laisse à chaque Etat la latitude de fixer les modalités et la périodicité des inspections. Selon RMC, le contrôle technique des motos et scooters pourrait s'appliquer selon les mêmes modalités annoncées par le gouvernement Manuel Valls en 2015.

C'est-à-dire qu'ils seront obligatoires lors de la revente des deux-roues. Mais un contrôle périodique, par exemple tous les deux ans comme c'est le cas pour les voitures n'est pas à exclure. Quant aux différents éléments qui feraient l'objet d'une inspection, une loi devra les fixer clairement. On peut toutefois s’attendre à ce que la liste comprenne le système de freinage, la direction, l’éclairage, la suspension ou encore le niveau de pollution.

Sur ce dernier point, de nombreux motards ne sont pas en règle. Reste que la mise en œuvre d'une telle politique n'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire puisque contrairement aux voitures, les centres de contrôle capables d'assurer la mission d'inspection ne sont pas légion. Certains motards devront parcourir des dizaines de kilomètres pour se soumettre au contrôle, une raison de plus pour faire des pieds et des mains pour tenter de bloquer ce projet qui semble aujourd’hui inéluctable.

Source : BFMTV

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