L’UNESCO veut définitivement bannir les smartphones et PC des écoles

L’UNESCO se rajoute à la longue d’organisations appelant à l’interdiction pure et simple des smartphones à l’école. Celle-ci estime que la technologie a un impact négatif sur l’apprentissage, en plus de creuser les inégalités entre les élèves.

smartphone école
Crédits : 123rf

Depuis plusieurs années, l’invasion des smartphones dans les cours de récré fait débat. D’autant que certains établissements ont préféré embrasser la tendance plutôt que de lutter contre le courant, en fournissant par exemple des ordinateurs portables aux élèves. Mais le phénomène n’est pas au goût de tout le monde. En Irlande, les premières interdictions des smartphones à l’école ont déjà été prononcées, tandis que les Pays-Bas étendent cette mesure aux montres connectées.

Aujourd’hui, l’UNESCO partage ses inquiétudes quant aux travers de la technologie auprès des élèves dans un nouveau rapport. L’organisation appelle les gouvernements du monde entier à encadrer le plus possible cette nouvelle pratique afin d’assurer que les professeurs conservent leur place de choix dans la transmission du savoir.

L’UNESCO appelle les gouvernements à bannir les smartphones des écoles

« La révolution numérique recèle un potentiel incommensurable mais, tout comme des avertissements ont été lancés sur la manière dont elle devrait être réglementée dans la société, une attention similaire doit être accordée à la manière dont elle est utilisée dans l’éducation », écrit Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, qui estime que la technologie doit uniquement servir « des expériences d’apprentissage améliorées et le bien-être des étudiants et des enseignants ».

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Si l’UNESCO reconnaît volontiers les bénéfices que peut avoir la technologie sur l’apprentissage, elle explique également que tous ces bienfaits disparaissent en l’absence d’une réelle supervision de la part d’un professeur. Quant aux smartphones, l’organisation explique qu’ils ne sont que source de distraction.

Autre inquiétude, celle de l’inégalité grandissante que viennent creuser les nouvelles technologies. Selon une étude, 90 % des documents d’apprentissage en ligne proviennent d’Europe ou d’Amérique du Nord, et 92 % d’entre eux sont écrits en anglais. Sans compter le fait que certains foyers n’ont pas les moyens de s’équiper en matériel numérique, ce qui, si les établissements ne peuvent pas les fournir eux-mêmes, laissera nécessairement les enfants sur la touche.

Source : UNESCO

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