L’intelligence artificielle pourrait prédire la fin de l’univers, ces physiciens s’y intéressent de près
L’IA est en train de transformer la recherche en physique fondamentale. Au CERN, elle permet déjà des avancées majeures dans l’étude des particules et du Big Bang. Les scientifiques pensent qu’elle pourrait même aider à comprendre comment l’univers pourrait se terminer.
Depuis des décennies, les physiciens tentent de percer les mystères de l’univers. Comment les particules ont-elles acquis une masse ? Pourquoi l’univers s’est-il formé comme nous le connaissons ? Pour répondre à ces questions, les chercheurs utilisent des accélérateurs de particules comme le Large Hadron Collider (LHC), le plus puissant au monde. Mais aujourd’hui, un nouvel outil pourrait révolutionner cette quête : l’intelligence artificielle.
Selon Mark Thomson, futur directeur général du CERN, l’IA joue déjà un rôle clé dans les découvertes en physique des particules. Grâce à elle, les chercheurs détectent des événements rares, impossibles à identifier auparavant. Cette technologie pourrait même aider à comprendre la structure de l’univers et son évolution future. Une avancée aussi importante que la prédiction des structures des protéines, qui a valu un prix Nobel aux chercheurs de Google DeepMind.
L’IA améliore la recherche sur la fin possible de l’univers
L’un des grands objectifs du LHC est d’étudier le boson de Higgs, une particule essentielle qui donne leur masse aux autres. Avec l’IA, les scientifiques espèrent maintenant observer un phénomène encore jamais mesuré : la création simultanée de deux d’entre elles. Cette découverte permettrait de mieux comprendre comment l’univers a évolué juste après le Big Bang. Elle pourrait aussi révéler si l’univers est stable ou s’il risque de subir une transformation brutale dans un futur lointain qui mènerait à sa fin.
L’intelligence artificielle est utilisée à toutes les étapes des recherches du CERN. Elle aide à analyser des milliards de collisions de particules en une fraction de seconde et pourrait même faciliter la recherche de la matière noire, une substance mystérieuse qui composerait une grande partie de l’univers. Plutôt que de chercher une particule précise, l’IA peut identifier des anomalies dans les données et révéler, peut-être, un phénomène totalement inconnu. Avec ces nouvelles technologies, les scientifiques espèrent percer certains des plus grands mystères de l’univers dans les prochaines décennies.
Source : The Guardian