L’Europe préparerait une mission spatiale sur Mars dès 2035, voici ce que l’on sait
L'Agence Spatiale Européenne (ESA) vient d'annoncer son intention de développer un nouvel atterrisseur martien sophistiqué, prévu pour un lancement en 2035. Cette mission représenterait la prochaine étape majeure de l'exploration européenne de Mars, après le rover Rosalind Franklin dont le lancement est programmé pour 2028.
Le 17 décembre, l'ESA a publié un appel à propositions intitulé « Capacité avancée d'entrée, de descente et d'atterrissage sur Mars », visant à développer les technologies nécessaires pour des atterrissages de haute précision sur la planète rouge. Le but serait de faire des avancées significatives par rapport aux techniques d'entrée balistique moins précises prévues pour le rover Rosalind Franklin.
Le choix de 2035 n'est pas anodin : cette date correspond à la fenêtre de lancement la plus favorable de la décennie. Ces fenêtres, qui s'ouvrent tous les 26 mois en fonction de l'alignement des planètes, permettent d'optimiser la consommation de carburant lors du voyage vers Mars.
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L’Europe prépare déjà deux missions vers Mars
L'ESA souhaite accélérer le développement de ces technologies avant la réunion ministérielle prévue à Brême en novembre. Cette rencontre sera cruciale pour obtenir l'approbation et le financement nécessaires à la poursuite du programme.
Ce projet s'inscrit dans une vision plus large baptisée « Explore 2040 », qui inclut notamment le développement de LightShip, un remorqueur spatial électrique. Ce véhicule réutilisable sera conçu pour transporter des charges utiles vers Mars, tout en fournissant des services de communication et de navigation essentiels aux futures missions.
Si le projet est approuvé, LightShip pourrait effectuer sa première mission dès 2032, avec d'autres lancements possibles en 2035 ou 2037. Cette infrastructure de transport régulier vise à réduire les coûts des missions martiennes tout en augmentant l'accès à la planète rouge.
Pour l'Europe, qui n'a pas encore réussi d'atterrissage sur Mars après l'échec de Schiaparelli en 2016, ces projets sont cruciaux pour tenter de maintenir une présence durable sur la planète rouge. En attendant, tous les yeux sont tournés vers Elon Musk et son Starship, qui semble bien plus avancé que les lanceurs actuels de l’ESA. On espère que l'Europe va rapidement rattraper son retard.