Les batteries des 100 000 voitures électriques retirées cette année vont entamer cette nouvelle vie surprenante
Les voitures électriques finissent aussi par vieillir et quitter la route. Mais leurs batteries gardent encore un grand potentiel. Mais une nouvelle vie les attend, loin des décharges, grâce à des entreprises spécialisées.

Depuis quelques années, le nombre de voitures électriques vendues dans le monde ne cesse d’augmenter. Ces modèles séduisent de plus en plus de conducteurs grâce à leur silence, leur performance et leur faible impact environnemental. Mais même les meilleures batteries vieillissent et perdent peu à peu en efficacité. Plutôt que de finir à la casse, elles peuvent connaître une seconde vie. Un nouveau marché émerge, transformant ces anciennes cellules en véritables réserves d’énergie.
Redwood Materials, une entreprise fondée par un ancien dirigeant de Tesla, se positionne comme un acteur clé de ce secteur. L’entreprise reçoit chaque année l’équivalent de 250 000 batteries de voitures électriques, soit 20 gigawattheures de capacité. D’après la société, plus de 100 000 véhicules électriques vont quitter les routes américaines cette année. Ces batteries contiennent souvent plus de 50 % de leur capacité initiale, ce qui les rend encore très utiles. Plutôt que de les recycler directement, elles peuvent être transformées en systèmes de stockage d’énergi.
Redwood transforme les batteries usagées en stations d’énergie pour maisons et entreprises
Les batteries retirées des véhicules passent par des tests pour vérifier leur état. Si elles sont jugées aptes, elles sont intégrées à des systèmes de stockage d’énergie, capables d’alimenter des bâtiments, des fermes solaires ou même des centres de données. Selon Redwood, ces installations aident à réduire la pression sur le réseau électrique et favorisent l’utilisation d’énergies renouvelables. Cette approche évite aussi le gaspillage et limite la pollution liée aux matériaux toxiques. En parallèle, des projets comme celui mené en Europe sur les batteries sans cobalt montrent que l’industrie avance aussi vers des cellules plus sûres et moins polluantes, prêtes pour une production à grande échelle.
D’après les experts, le marché des batteries de seconde vie pourrait atteindre 4,8 milliards d’euros d’ici 2035. Le recyclage pur, qui consiste à récupérer les matériaux pour fabriquer de nouvelles batteries, devrait toutefois croître encore plus vite et dépasser 48 milliards d’euros en 2045. De nouvelles méthodes très efficaces, comme celle développée par l’Université Rice, permettent déjà d’extraire plus facilement les matériaux grâce à un chauffage instantané à très haute température. Pour l’instant, les systèmes de stockage d’énergie représentent une solution prometteuse pour prolonger la durée de vie des batteries tout en soutenant la transition énergétique.