Huawei : la Chine se moque des sanctions américaines dans une étrange parodie de James Bond

La chaîne nationale New China TV a récemment diffusé un sketch parodique de James Bond. Ce qui pourrait n’être qu’une vidéo amusante fait pourtant de nombreuses références à la guerre commerciale qui oppose la Chine et les États-Unis depuis les sanctions prises contre Huawei. L’Empire du Milieu répond ainsi de manière assez étrange aux accusations d’espionnage.

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Crédits : New China TV

Voilà maintenant deux ans que Huawei subit les sanctions appliquées à son égard par l’administration Trump. Les conséquences sont désastreuses pour la firme, qui a vu son chiffre d’affaires chuter de 28,9 % en 2021, mais aussi pour la situation diplomatique internationale. Avec ces mesures, c’est une guerre ouverte qui s’est déclarée entre les États-Unis et la Chine qui, si elle n’est par armée, ébranle toutefois l’économie mondiale, bien que les sanctions se sont depuis allégées. Face à cette situation délicate, l’Empire du Milieu semble aujourd’hui prendre les choses à la légère.

La chaîne nationale Xinhua News a en effet diffusé un sketch parodique ressemblant à ceux que l’on peut voir chez SNL. Dans ce dernier, c’est James Bond — ou plutôt, James Pond — qui fait l’objet des moqueries. Au premier regard, il n’y a pas grand-chose à souligner dans cette vidéo, si ce n’est que les États-Unis semblent particulièrement visés de par les noms de personnages explicitement américains comme « Black Window » et Mrs Doubtfire. Ceux-ci font par ailleurs référence à David Cameron et Angela Merkel, de manière assez étrange puisque tous deux ne sont plus en poste.

La Chine se défend étrangement face aux accusations d’espionnage

Mais la vidéo prend un tout autre tournant lorsque les deux espions appellent leur supérieur et que Black Window déclare : « il est toujours bon d’espionner la Chine, n’est-ce pas ? ». Cela aurait pu s’arrêter là, mais cette réplique est suivie par l’entrée de Huawei dans la conversation. Au sujet des accusations d’espionnage, l’espionne rétorque : « Il faut arrêter avec ces histoires de backdoor. S’il y avait la moindre preuve, vous en auriez fait les gros titres et vous auriez laissé les Chinois porter le chapeau ».

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Or, il s’avère que l’affaire Huawei fait précisément les gros titres, et ce depuis ses débuts. Là encore, on pourrait mettre tout cela sur le coup de la parodie, éventuellement de l’écart culturel, mais le sketch enfonce le clou avec la réplique : « Il n’existe de téléphones portables 100 % sûrs et propres sur cette planète ». Nous n’irions pas jusqu’à dire que la Chine avoue à demi-mot son implication dans l’histoire, mais les soupçons sont de mise. Et au sketch de conclure : « Être l’ennemi de l’Amérique est dangereux, mais être l’ami de l’Amérique est fatal ».


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