Google Maps pourrait secrètement nous retourner le cerveau selon cette étude

Et si votre smartphone vous jouait des tours ? Une théorie surprenante accuse Google Maps de remodeler subtilement notre perception du monde. Entre noms de lieux controversés et mémoire externalisée, on démêle le vrai du fictif.

google maps signalements incidents
Crédits : Adobe Stock

Et si l’application qui guide vos trajets quotidiens influençait aussi votre façon de penser ? C’est la question que soulèvent des chercheurs face aux récentes modifications de Google Maps. Rebaptiser le « golfe du Mexique » en « golfe d’Amérique » ou rétablir « mont McKinley » au détriment de « mont Denali » ne serait pas anodin. Selon certains experts, ces ajustements, combinés à la suppression des critiques, pourraient remodeler notre cognition sans qu’on s’en rende compte.

À l’origine de cette inquiétude, un concept philosophique nommé « cognition étendue ». Théorisée dans les années 90, cette idée suggère que nos outils numériques ne sont pas de simples aides, mais des extensions de notre cerveau. En clair, Google Maps ne stocke pas juste des itinéraires : il influence notre mémoire spatiale et nos décisions, au point de devenir une partie intégrante de notre réflexion.

Quand la carte redessine l’esprit

Imaginons : vous consultez l’appli et découvrez un nouveau nom de lieu. Votre premier réflexe est de douter, puis de vous habituer. C’est ce mécanisme, qualifié d’« influence passive », qui alerte les spécialistes. En modifiant des repères géographiques sans débat public, Google s’immisce dans notre construction mentale du monde. Pire : en effaçant les avis négatifs, l’entreprise accélère cette acceptation silencieuse.

Cette logique s’appuie sur un phénomène plus large : l’économie de l’attention. Les géants tech transforment nos pensées en terrain de chasse, captant toujours plus de temps et d’interactions. Comme le souligne le philosophe James Williams, ex-stratège chez Google, l’objectif est simple : garder l’utilisateur scotché à l’écran. Résultat ? Nos cerveaux délèguent peu à peu des fonctions essentielles (mémoire, orientation, analyse critique) à des algorithmes.

Les implications juridiques sont aussi sur la table. Si un smartphone est considéré comme une extension de notre esprit, pourrait-on légiférer contre les manipulations numériques ? Karina Vold, spécialiste en sciences cognitives, évoque la nécessité de protéger nos processus mentaux des influences extérieures. Un défi colossal, à l’heure où les mises à jour logicielles modifient en un clic notre « réalité partagée ».

La frontière entre persuasion et coercition devient floue. Traditionnellement, la persuasion respecte notre libre arbitre. Mais lorsque des changements s’opèrent à notre insu, comme un nom de lieu qui glisse subrepticement sur une carte, c’est notre autonomie cognitive qui vacille. Google Maps, outil ultra-dominant, incarne ce risque : contrôler non seulement nos trajets, mais aussi notre façon de percevoir l’espace.


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