Faut-il une tolérance zéro contre ceux qui écoutent de la musique à fond dans les transports ? Ce voisin de la France y réfléchit fortement

Le bare beating est un phénomène récent qui agace de plus en plus les usagers des transports en commun. Vous l'avez forcément vécu, il s'agit de cette tendance qu'ont certaines personnes à écouter de la musique ou à passer des appels sur haut-parleur. Une pratique agaçante à plus d'un titre que certains politiques aimeraient punir.

bare beating
Crédits : Adobe Stock

Prendre les transports en commun n'est pas facile tous les jours, entre les retards réguliers, le manque de places assises, les nuisances olfactives, les pickpockets ou encore la tendance de certains hommes à s'étendre un peu trop sur les sièges… Un phénomène que vous connaissez peut-être sous le nom de manspreading dans la langue de Shakespeare.

Mais depuis quelques temps, une autre tendance est venue s'ajouter à la longue liste des choses qui rendent fous les usagers des transports publics : le Bare beating.

Le Bare beating, une tendance insupportable dans les transports

Derrière ce nom anglophone se cache un désagrément que vous connaissez forcément si vous prenez le bus, le train ou le métro régulièrement. Pour faire simple, il s'agit de cette tendance insupportable qu'ont certaines personnes à écouter de la musique, à regarder des vidéos ou passer des coups de fil avec le son à fond sans mettre d'écouteurs ou de casque.

Ce phénomène a explosé ces dernières années dans les transports, au grand dam de nombreux usagers. “Je trouve ça insupportable. Franchement, tu n'as pas envie d'entendre la vie des gens. Tu as des types qui enchaînent les vidéos sur Insta ou TikTok et toi, tu entends tout. Je déteste ça”, assène un usager rennais dans les colonnes de 20 minutes.

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Une pratique punie en France, mais peu réprimandée

En France, cette pratique est d'ores et déjà punie par la loi. En effet, voilà ce que stipule l'article 2241-18 du Code des transports : “Dans les espaces et véhicules affecté au transport public de voyageurs ou de marchandises, il est interdit à toute personne de faire usage, sans autorisation, d'appareils ou instruments sonores, ou de troubler la tranquillité d'autrui par des bruits ou des tapages”. Plus concrètement, les contrevenants peuvent écoper d'une amende de 150 euros. Là où le bât blesse, c'est que les sanctions sont rares. Généralement, les contrôleurs vont d'abord essayer de faire entendre raison à la personne avant de verbaliser.

Et puis, encore faut-il qu'un contrôleur/policier soit présent à ce moment-là dans le véhicule. Sinon et dans la grande majorité des cas, les usagers victimes de ces incivilités évitent d'intervenir eux-mêmes, notamment par peur que la situation ne dégénère. C'est en tout cas que révèle une étude commandée par le parti des libéraux démocrates britanniques rapportée par CNN.

Ce parti politique veut appliquer la tolérance zéro

Et justement, ce même parti aimerait que le pays adopte une tolérance zéro pour les adeptes du bare beating. Concrètement, les Libéraux démocrates britanniques appellent à un durcissement de la loi sur les nuisances sonores dans les transports. Ils souhaitent notamment que les contrevenants puissent écoper d'une amende de 1 000 livres, soit environ 1 200 €.

Beaucoup trop de gens appréhendent leurs trajets quotidiens en raison du fléau des comportements antisociaux, et les personnes qui ne portent pas d'écouteurs et écoutent de la musique à plein dans les bus et les trains comptent parmi les pires contrevenants”, assure Lisa Smart, porte-parole du parti pour les Affaires intérieures dans les colonnes de The Independant.

Le parti a d'ailleurs lancé une campagne nationale de sensibilisation pour pointer du doigt ceux qui ont pris cette mauvaise habitude et les inciter à arrêter. “Tout le monde mérite de voyager en paix. Mettre de la musique forte dans les transports en commun peut sembler anodin, mais cela témoigne d'une tolérance croissante envers les comportements antisociaux qui minent la civilité publique”, affirme Gareth Bacon, secrétaire aux Transports britanniques. Si la loi venait à passer, les personnels des réseaux transports anglais devront suivre une formation obligatoire sur la gestion des incidents en lien avec des comportements antisociaux. Doit-on en arriver là également en France ? Dites-le-nous dans les commentaires.


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