D’après ce sondage, vous n’êtes vraiment pas prêts à abandonner votre voiture thermique
La voiture électrique peine encore à convaincre en France. Selon un récent sondage, une majorité de Français considère l’interdiction des moteurs thermiques en 2035 comme irréaliste. Entre méfiance et méconnaissance, voici les nombreux obstacles que devra surmonter la transition énergétique.
La voiture reste un élément central dans la vie des Français, avec 80 % d’entre eux déclarant y être attachés. Cependant, la transition vers le tout électrique divise. D’un côté, l’Union européenne maintient son objectif ambitieux de bannir la vente de véhicules thermiques neufs dès 2035. De l’autre, les habitants de l'Hexagone se montrent hésitants face à ce changement. Ces derniers expriment des doutes sur la viabilité des véhicules électriques et les politiques publiques associées.
D’après une étude menée par le CSA pour la Plateforme Automobile (PFA), 73 % des Français estiment que l’échéance de 2035 est irréaliste. Seuls 27 % soutiennent cette décision européenne, tandis que 37 % se classent parmi les “électro-sceptiques“. Ce groupe, le plus important, regroupe des automobilistes méfiants face à cette technologie, notamment en raison de son coût élevé, des contraintes liées à la recharge et de l’instabilité des politiques publiques.
Le coût, la recharge et les politiques publiques freinent l’adoption des véhicules electriques
Plusieurs facteurs expliquent cette réticence. Le coût d’achat des véhicules électriques reste élevé malgré l’arrivée de modèles plus abordables comme la Renault R5 E-Tech ou la MG4, toutes deux proposées à partir de 25 000 euros. La recharge est également perçue comme un obstacle, entre l’insuffisance des infrastructures et le manque de transparence sur les prix. De plus, l’instabilité des politiques publiques aggrave les doutes des conducteurs, notamment après les changements fréquents concernant les incitations pour les véhicules diesel, désormais bannis dans de nombreuses zones urbaines.
Pourtant, les avantages environnementaux des voitures électriques sont indéniables. En France, où l’électricité est majoritairement décarbonée, un véhicule électrique émet trois à quatre fois moins de CO2 qu’un modèle thermique sur l’ensemble de son cycle de vie. Mais les efforts de pédagogie restent insuffisants : 73 % des Français ignorent l’existence d’aides comme le bonus écologique ou la prime à la conversion. Convaincre les “électro-sceptiques” et les “électro-prudents”, qui représentent plus de 60 % de la population, sera essentiel pour atteindre les objectifs européens de 50 % de ventes électriques d’ici 2030.