Cette minuscule batterie nucléaire peut alimenter un appareil pendant des milliers d’années, sans aucun risque
Des chercheurs ont mis au point une batterie nucléaire très petite et surtout très sûre, plus que nos batteries lithium-ion actuelles. Elle peut produire de l'énergie pendant plusieurs milliers d'années.
Tout est bon pour produire de l'énergie. Pas question de laisser passer la moindre chance de fabriquer la batterie du futur, celle qui sera à la fois performante et écologique. Certains l'imaginent à base de bois et de chaleur humaine, d'autres veulent réhabiliter des mines abandonnées pour les transformer en générateurs d'électricité géants. Et à côté de ces propositions plutôt exotiques, on trouve le nucléaire. L'idée ne date pas d'hier puisque la première batterie du genre est née aux États-Unis en 1954.
Mais aujourd'hui, on cherche surtout à en proposer une qui ne pose aucun risque dû aux radiations émises. C'est sur ce point que les équipes de l'Institut des sciences et des technologies de Daegu Gyeongbuk en Corée du Sud se sont penchées. Le résultat ? Une batterie nucléaire pas plus grande qu'un cachet de paracétamol, fonctionnant plusieurs milliers d'années, et, d'après leurs créateurs, sans danger pour les utilisateurs.
Des chercheurs créent une batterie nucléaire plus sûre que les lithium-ion
L'objet est fabriqué avec du carbone 14, un matériau émettant ce qu'on appelle des particules bêta qui vont produire l'électricité. Soyons clairs, la quantité d'énergie délivrée est très faible sur le papier, 0,4 % de ce qui est nécessaire pour faire fonctionner une calculatrice basique. Pourtant, beaucoup d'appareils s'en contentent largement : pacemaker, microprocesseurs, tags RFID, capteurs environnementaux… Les possibilités sont bien plus nombreuses qu'on le pense.
Lire aussi – Marre de devoir recharger vos appareils ? Cette batterie nucléaire a une autonomie garantie à vie
Quant à l'aspect sécurité, il faut savoir que les particules bêta émises par le carbone 14 sont déjà présentes tout autour de nous, y compris à l'intérieur de notre propre corps. Il suffit d'une feuille de papier aluminium, voire de papier tout court, pour bloquer les radiations produites. En plus de cela, aucun matériau inflammable n'est utilisé pour la conception de la batterie, ce qui minimise fortement les risques d'accident. Il faudra bien sûr attendre plusieurs années avant de voire débarquer des versions grand public de l'appareil, comme pour toute avancée de ce genre.
Source : American Chemical Society