Cette imprimante 3D ultra rapide reproduit des organes humains en moins d’une heure

Des chercheurs de l'Université de Buffalo ont mis au point une méthode d'impression ultra rapide capable de produire des organes et des membres humains en moins d'une heure. 

main impression 3d
Crédits : Université de Buffalo

L'impression 3D d'organes humains a nettement progressé ces dernières années. Seulement, le procédé reste toutefois très long. Un problème puisque plus le processus est lent, plus les dommages occasionnés aux tissus peuvent être importants. Or, des chercheurs de l'Université de Buffalo ont peut-être trouvé un moyen d'accélérer la chose.

En effet, ils ont mis un point une méthode d'impression 3D 10 à 50 fois plus rapide que la méthode standard. Dans une vidéo YouTube publiée par l'université, on peut admirer en accéléré la reproduction d'une main humaine. Grâce au procédé inventé par ces chercheurs,  l'opération ne prend que 20 minutes, contre 6 heures habituellement.

Cette nouvelle approche, baptisée FLOAT, combine la stéréolithographie (technique qui consiste à fabriquer des objets à partir d'un modèle numérique) et de l'hydrogel chargé en cellules (cette matière jaunâtre que vous pouvez apercevoir dans la vidéo). En guidant avec précision la photopolymérisation, c'est-à-dire le durcissement de la matière par la lumière, les scientifiques peuvent fournir un approvisionnement en continu d'hydrogel.

À lire également : YoYo – cette étonnante voiture électrique à moins de 6000 € est imprimée en 3D

En accélérant le temps d'exécution, cela évite à l'hydrogel d'être en contact prolongé avec la chaleur de la buse, chaleur qui peut abîmer les cellules et réduire leur niveau d'oxygène. Comme l'expliquent les chercheurs, la stéréolithographie à l'hydrogel s'adapte parfaitement à l'impression de modèles cellulaires avec des réseaux de vaisseaux sanguins.

Notre méthode permet d'imprimer rapidement des modèles d'hydrogel de quelques centimètres. Elle réduit considérablement la déformation des pièces et les lésions cellulaires causées par l'exposition prolongée aux contraintes environnementales que l'on rencontre couramment dans l'impression 3D conventionnelle”, détaille Chi Zhou, l'un des coauteurs de l'étude.

Reste maintenant à adapter ce procédé à la taille réelle des organes humains. Cette méthode pourrait permettre de concevoir des organes sur mesure avec des tissus adaptés à chaque patient. Nous sommes encore loin de pouvoir transplanter un organe imprimé en 3D, mais le procédé FLOAT est des plus prometteurs et pourrait marquer une avancée de géant dans le domaine médical.

Source : Université de Buffalo


Abonnez-vous gratuitement à la newsletter
Chaque jour, le meilleur de Phonandroid dans votre boite mail !
Réagissez à cet article !
Demandez nos derniers articles !