C’est la pire idée pour lutter contre le réchauffement climatique : les scientifiques mettent en garde contre ses conséquences désastreuses

Le réchauffement climatique n’est malheureusement pas un mythe et trouver des solutions pour lutter contre s’avère de plus en plus urgent. Les scientifiques émettent diverses hypothèses, mais certaines solutions proposées relèvent de la fausse bonne idée, puisqu’elles risqueraient d’aggraver la situation.

Soleil
Crédits : 123RF

Face à l’aggravation de la crise climatique, les scientifiques multiplient les recherches afin de trouver des solutions réalisables et viables à ce fléau. Si certains experts se concentrent sur ses conséquences en exploitant l’IA pour concevoir des matériaux révolutionnaires afin de lutter contre la canicule, d’autres se focalisent sur la cause en mettant au point des solutions innovantes de capture du CO₂ basées sur la lumière du Soleil.

Mais toutes les propositions ne se valent pas. Certaines d’entre elles, présentées comme des remèdes, pourraient finalement s’avérer pire que le mal. C’est le cas de la géoingénierie, un concept qui propose de modifier le climat terrestre par le biais de moyens artificiels : la dispersion de microparticules de soufre dans l’atmosphère pour diminuer la quantité de lumière solaire atteignant le sol et ainsi refroidir la planète. Une récente étude, publiée dans Scientific Reports, révèle que ce type d’intervention pourrait avoir des conséquences dramatiques.

Réchauffement climatique : cette solution pourrait en réalité aggraver la situation

En théorie, le concept de géoingénierie n’est pas une aberration. Comme le rappellent nos confrères de Space.com, il repose sur un phénomène naturel : les injections stratosphériques de soufre. Selon l’US Geological Survey, l’éruption du mont Pinatubo aux Philippines en 1991, qui a projeté environ 20 millions de tonnes de dioxyde de soufre dans la stratosphère, a refroidi la température mondiale d’environ 0,5 °C en moyenne – et ce pendant près de 2 ans.

Cependant, ce refroidissement a eu au moins deux conséquences déplorables. Les chercheurs ont montré qu’il a engendré une larger sécheresse en Asie du Sud, due au bouleversement du système de mousson indien. Et les particules de soufre ont certes refroidi la surface terrestre, mais elles ont surtout réchauffé la stratosphère, ce qui a accéléré la destruction de la couche d’ozone.

Surtout, les modèles informatiques utilisés pour simuler les effets de la géoingénierie présentent des limites : le monde réel comprend toujours sa part d’imprévisibilité et les risques d’effets indésirables sont bien plus nombreux qu’on l’imaginait.

Parmi les conséquences possibles, cette récente étude recense une modification de la répartition de la chaleur sur la planète, un déséquilibre des systèmes de mousson tropicaux, la formation de pluies acides, qui nuisent aux écosystèmes et aux sols. Malgré la recherche d'aérosols alternatifs au soufre, aucun n’est convaincant : soit parce qu’ils sont trop rares et coûteux, comme le diamant ou le rutile de titane ; soit parce qu’ils sont moins efficaces étant donné leur tendance à l’agglomération comme le carbonate de calcium.


Abonnez-vous gratuitement à la newsletter
Chaque jour, le meilleur de Phonandroid dans votre boite mail !
Réagissez à cet article !
Demandez nos derniers articles !