Ce site européen officiel fait de la pub pour des services IPTV illégaux, que s’est-il passé ?

Le site Internet d'un service européen tout ce qu'il y a de plus légitime s'est mis à promouvoir des plateformes IPTV pirates. Comment est-ce possible ? On vous explique ce qui est arrivé.

Piratage Europe
Crédits : 123RF

Disons que vous recherchez un service IPTV. Légal bien sûr. Vous lancez votre recherche Google ou autre et rapidement, de nombreux sites s'affichent, tous plus alléchants les uns que les autres. “Des milliers de programmes pour seulement 60 € par an !” dit l'un. “Netflix, Prime Video, Disney+ et bien d'autres plateformes accessibles pour une fraction du prix“, se vante l'autre. Vous n'êtes pas né de la dernière pluie et savez que se sont des pirates à la manœuvre.

Puis votre attention est attiré par un site en particulier. Il est totalement légitime, son adresse est authentique, et il propose une liste des meilleurs solutions IPTV du moment. Rassuré par ce côté “officiel”, vous cliquez et regardez ce qu'il en est. Sans le savoir, vous venez de tomber dans un piège savamment ficelé. Le site est tout ce qu'il y a de plus vrai, certes, mais ce n'est pas lui qui a intégré ces soi-disant classements. Comment est-ce possible ?

Un site européen s'est mis à promouvoir malgré lui des services IPTV pirates

En tapant la recherche “best IPTV providers of 2025” (meilleurs fournisseurs IPTV de 2025), les équipes de TorrentFreak se sont rendues compte que Google renvoyait vers un site de la Commission européenne. En l’occurrence Eurostat, qui fournit diverses statistiques concernant le Vieux continent.

Plus précisément, les liens pointaient vers des documents PDF hébergés sur le site. Listant donc les “meilleurs” services IPTV du moment, ils comportent un gros bouton “Get Started Now!” (commencez maintenant) qui fait atterrir sur une page suspecte proposant un abonnement IPTV trop beau pour être vrai.

Les pirates ont utilisé ici une méthode utilisant le SEO, pour Search Engine Optimization. C'est l'ensemble des pratiques permettant à un site Web de figurer en bonne place dans les résultats de recherche des moteurs.

En résumé, les cybercriminels créent des pages Web remplies de mots clés recherchés et les associent à des noms de domaines connus. C'est comme ça qu'ils ont réussi à détourner le site de l’Autorité européenne de sécurité des aliments pour escroquer les internautes. Alertée, Eurostat a depuis corrigé la faille exploitée et retiré les PDF frauduleux.


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