Test du Player Devialet de Free : du bon et des bugs

La plupart du temps, les produits que nous testons ici sont prêtés par les marques pour une durée allant de quelques jours à quelques mois. Parfois, ils nous sont offerts, la marque préférant que nous « vivions » avec le produit afin de le prendre en main à long terme. Plus prosaïquement, ces dons interviennent aussi lorsqu’il revient moins cher de nous le laisser que de le récupérer. Et parfois, nous achetons les produits afin de le prendre en main comme le ferait un utilisateur traditionnel. C’est ce que nous avons fait avec l’offre Delta de Free et de son Player Devialet afin de l’évaluer dans les mêmes conditions qu’un client. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’expérience est instructive.

Mais avant d’aller plus loin, je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas ici d’un test extensif de l’offre Delta. Inutile donc de chercher ici des infos poussées sur le Serveur ou un passage en revue systématique des fonctions proposées. Il s’agit avant tout de vous faire partager mon ressenti lors des deux premières semaines d’utilisation du Player et de fournir quelques réponses aux questions qu’il est légitime de se poser sur le sujet.

4 décembre 2018 : comme de nombreux geeks, je salive devant l’annonce de la Freebox Delta et de son Player Devialet, dont les fonctions énumérées par Xavier Niel m’intéressent au plus haut point. Je précommande donc le jour de l’annonce la migration vers l’offre Delta et règle 148 € de « frais » : cette addition pour le moins salée est prélevée dans la foulée. Les propositions de remboursement, mises en place en catastrophe, viendront plus tard. Je n’y aurai pas accès puisque j’ai commandé la totalité de l’équipement et impossible d’échapper à son prélèvement immédiat. Impossible aussi d’échapper à une longue attente avant de recevoir un message le 1er janvier me confirmant l’envoi du Serveur, du Player, des Freeplugs et du kit sécurité. Ils me seront remis contre une signature et mon ancienne Revolution.

Je vous passe les détails du déballage du kit, déjà largement vu sur le Net (et sans grand intérêt ici) pour me concentrer sur la question des tailles. Lors de la présentation et sur les publicités, j’ai eu l’impression que le Player était nettement plus gros que ce qu’il n’est. Cette impression, peut-être due à sa forme triangulaire, assez inhabituelle dans le monde de la hi-tech. Le Player n’est pas pour autant un produit miniature : chaque côté du triangle mesure tout de même 28 cm pour une épaisseur de 11 cm et ses trois flancs abritent des haut-parleurs ainsi qu’une connectique fournie. Ce design inhabituel m’a forcé à repenser son positionnement au sein de installation audiovisuelle. Au lieu de le coller dans le meuble télé, j’ai tout d’abord pensé la mettre devant l’écran, mais elle obstruait un centimètre de l’écran. Elle s’installera finalement à sa gauche.

Le Serveur reprend quant à lui la forme triangulaire et la couleur blanche du Player. Sa connexion ne pose aucun problème particulier et son activation s’effectue automatiquement. L’afficheur jaunâtre de la Revolution est replacé par un immense panneau à LED camouflé derrière le plastique de la face avant. Cette solution n’a que des avantages : les infos sont lisibles facilement tandis que l’afficheur ne risque pas de subir le phénomène de « brulures » qui atténuait considérablement la lisibilité des infos de la Revolution.

Petite surprise toutefois en déballant les FreePlugs : elles sont très grosses et ne comportent qu’un unique câble USB-C qui transmet à la fois l’alimentation électrique et le flux de données vers la partie CPL du boîtier. Une fois collées derrière le meuble télé et prêtes à fonctionner (voyant vert dès le premier essai), elles font le boulot sans chauffer outre mesure.

Avant de passer au Player, je m’attarde un peu plus sur le Serveur. Je suis pour l’instant en VDSL, la pose de la fibre Free à mon domicile étant imminente. J’ai donc activé plein d’espoir l’agrégation 4G afin d’augmenter mon débit. Peine perdue, le Serveur n’a jamais réussi à accrocher le signal 4G, même après les mises à jour, alors que mon smartphone posé à côté de la box y arrive. Renseignement pris auprès du service technique, il semblerait que l’antenne 4G du Serveur ne soit pas aussi performante que celle d’un smartphone, notamment dans un bâtiment fait de béton.

Lors de la souscription, j’ai opté pour le disque dur optionnel de 1 To. Celui-ci, au format 2,5’’ est installé dans le Serveur et formaté. Je profite de l’installation pour ajouter trois autres disques afin d’augmenter la capacité de stockage et le niveau de sécurité. La création d’un volume RAID s’effectue depuis au choix depuis le Player ou à l’aide de FreeBoxOS que l’on accède depuis un Navigateur Web.

Interface et fonctions : la totale !

On l’a mentionné précédemment, la connectique du Player est fournie :  deux ports USB-C (dont un réservé au FreePlug), un USB 3.0, un HDMI, une entrée S/PDIF ainsi qu’une prise d’antenne TNT. Deux connecteurs Ethernet RJ45 ferment la marche. Ils serviront au besoin à relier le Player au serveur par câble ou à brancher une console, une télé connectée, etc.

Face avant du Player
Face avant du Player

 

Côté gauche du Player

 

Côté droit du Player

Vient alors le moment tant attendu de la configuration initiale du Player Devialet. L’opération ne pose pas de problème insurmontable à condition d’être patient. Il m’a fallu patienter une dizaine de minutes pendant l’application de différentes mises à jour (Player et télécommande), puis appairer les télécommandes pour accéder à l’assistant de configuration. J’utilise pour l’opération la télécommande Soft Touch, le modèle tactile n’étant pas encore prêt à être séparé de la surface de charge par induction du Player.

Aucun problème notoire lors de l’opération et j’arrive sur l’écran d’accueil du Player. Celui-ci, avec ses favoris et recommandations affiche une ressemblance assumée avec l’interface Android TV. Elle brille par sa sobriété – noir et gris à tous les étages – ainsi que par une très grande fluidité. Elle affiche par défaut neuf univers (Favoris, Télévision, Replay, Vidéo à la demande, l’Aktu Free, Multimédia, Musique, Mes applications et Réglages). Ils peuvent être réorganisés comme bon me semble et même enrichis de « recommandations », sorte d’univers dédié à une application bien précise… à condition qu’elle est été prévue pour cela. C’est par exemple le cas de YouTube ou de Deezer.

Un widget situé en haut à droite de l’écran affiche une chaîne de télé ou certaines applications (la lecture en cours sur Spotify, par exemple). Ce n’est pas sa seule utilité puisqu’il détermine la taille et l’emplacement du PIP (Picture In Picture), soit l’incrustation d’une image dans une autre image. Je peux par exemple regarder des vidéos YouTube en surveillant du coin de l’œil le début d’un match de foot, par exemple. Seule exception : Netflix qui a catégoriquement refusé l’incrustation d’une image dans son application. Dommage.

Netflix, justement, est l’une des têtes de gondoles de l’offre Delta puisque le service de streaming est inclus dans l’abonnement. Il faudra toutefois se contenter de la version « essentielle » (un seul écran et image SD). Pour profiter de la 4K ou même de la HD, il faudra ou mettre la main à la poche, la différence avec l’abonnement de base étant alors facturée par Free. Comme je possède déjà un abonnement Premium prépayé à l’aide de cartes cadeaux, aucune des deux options ne m’intéresse. Heureusement, je peux changer les identifiants afin de substituer ceux par défaut par ceux de mon compte déjà existant et profiter de Netflix en 4K. Petit problème : je continue quand même à payer Netflix Essentiel, intégré d’office dans le prix de mon abonnement Free… sans possibilité de le résilier et d’économiser son prix.

Le Player propose aussi l’Univers Canal, Canal VOD ainsi que Deezer, Qobuz et Spotify. Les quatre premiers services disposent de leur propre application. Ce n’est pas le cas de Spotify, dont l’icône ne fait qu’activer Spotify Connect, le pilotage de la lecture s’effectuant impérativement depuis l’application smartphone du service. Free aurait bien aimé inclure une application complète, mais ce n’était pas l’avis de Spotify pour qui la techno Spotify Connect est la panacée. Résultat, je me passe de Spotify lorsque je n’ai pas mon smartphone près de moi !

Assistants vocaux : Un Player pour deux.

Le Player est équipé de quatre micros ultra-sensibles destinés à transmettre les commandes vocales à l’un des deux assistants embarqués. Free fait cohabiter Alexa d’Amazon avec l’assistant maison OK Freebox. Cela me semble a priori étrange, mais à l’utilisation je m’aperçois que les deux assistants sont complémentaires. Alexa prend en charge une multitude de fonctions que j’active depuis mon compte Amazon. Rien de tel pour OK Freebox, centré sur l’utilisation du Player.

Bien sûr, certaines commandes élémentaires sont redondantes (quelle heure est-il ou quel temps fait-il, par exemple). Mais seul OK Freebox sait piloter la lecture de vidéo, changer de chaîne, démarrer l’écoute d’une radio ou encore éteindre et allumer la télé. Au bout d’une semaine, je trouve tout à fait naturel de parler au Player et de ne presque plus utiliser la télécommande. Cette dernière reste indispensable pour naviguer dans des applications comme Netflix, Deezer ou Canal, la commande vocale n’étant pas prise en charge. Pour vous faire une idée de ce que peut effectuer OK Freebox, faites un tour sur cette page regroupant les principales catégories de commandes disponibles.

Une option des réglages autorise l’activation / désactivation des deux assistants. Une méthode plus radicale consiste à utiliser l’interrupteur situé sur le Player afin de déconnecter physiquement les micros : cela rassurera certains utilisateurs ne souhaitant pas prendre le risque d’un espionnage quelconque…

Techniquement, rien n’empêche l'intégration de OK Freebox dans les applications vedettes comme Netflix ou l'univers Canal.  l’équipe de développement Free se donne le temps nécessaire pour l’implémenter… ou pas. La domotique, autre versant important de l’offre Delta, est prise en charge par OK Freebox, mais aussi par Alexa.

N’ayant chez moi pas autre chose que des ampoules connectées, j’ai pu me rendre compte de l’efficacité d’OK Freebox en matière de domotique en allant faire un tour dans le showroom parisien de Free. Le FAI a conclu des partenariats avec des constructeurs comme Somfy et Philips (d’autres sont en cours de négociation) afin d’autoriser le pilotage à distance de leurs produits. D’après ce que j’ai pu voir et tester, l’ensemble fonctionne très bien et se pilote depuis un smartphone ou à la voix. L’app Freebox a été repensée pour l’occasion et prend en charge le contrôle de l’appareillage connecté tout comme les caméras de surveillance.

Deux télécommandes très différentes

Faisant partie des premiers acheteurs, j’ai eu la bonne surprise de découvrir deux télécommandes dans la boîte du Player. La première, baptisée Soft Touch, est plutôt classique avec ses touches mécaniques. La seconde est tactile, sa face avant étant équipée d’un écran monochrome affichant les touches, celles-ci changeant selon le contexte d’utilisation. Toutes deux se connectent en Bluetooth et offrent strictement les mêmes fonctions. La version tactile se charge par induction en la posant sur le Player, un mécanisme d’aimants bien conçu lui faisant prendre la bonne place.

Les deux télécommandes offrent strictement les mêmes fonctions.

Pourquoi fournir deux télécommandes ? À en croire Xavier Niel, big boss de Free, le retour des premiers utilisateurs permettra de choisir celle qui est la plus populaire afin de devenir le seul modèle fourni. En tant que geek assumé, je me suis bien entendu jeté sur le modèle tactile… pour l’abandonner au bout de quelques jours. J’ai été échaudé par ses bugs et plantages successifs nécessitant sa réinitialisation, et parfois même le redémarrage du Player pour qu’elle redevienne fonctionnelle. La Soft Touch est moins élégante, mais au moins elle fait le boulot sans problème.

La charge de la télécommande tactile s'effectue par induction, en la posant sur le Player.

Manifestement, je ne suis pas le seul à avoir abandonné la télécommande tactile. À en croire les équipes de développement de Free, les bugs et plantages appartiendront bientôt au passé, une mise à jour diffusée avant la fin janvier devant tous les résoudre. Inutile de vous dire que je l’attends avec impatience et curiosité. Mais d’ici là, la télécommande tactile reste sagement sur le chargeur à induction. Du Player !

Un sentiment d’inachevé

Si seulement les bugs ne se manifestaient que sur la télécommande tactile, ce serait un moindre mal. En optant pour l’offre Delta, je me doutais que j’allais revivre le même parcours qu’au moment de la sortie de la Revolution. J’ai été parmi les premiers à l’adopter. Et l’un des premiers à l’abandonner six mois plus tard, vaincu par l’accumulation de problèmes et bugs. Les équipes de développement de Free ont fait un bon boulot et ont débarrassé la Revolution de quasiment tous ses problèmes, même si cela a pris près de deux ans.

Delta semble suivre le même chemin et je ne compte plus les problèmes rencontrés. Des exemples ? En voici : le Player se fige parfois en émettant un son strident, les assistants se manifestent sans aucune raison ou des icônes disparaissent de l’interface. Le Player est compatible HDMI CEC, c’est à dire qu’il est en théorie possible de n’utiliser qu’une seule télécommande pour piloter le Player et la télévision (si toutefois elle est compatible CEC). Dans mon cas, tout marche… mais pas tout le temps. J’arrive la plupart du temps à éteindre la télé avec une commande vocale OK Freebox, mais pas toujours à l’allumer. Je n’ai pas réussi à contrôler le Player avec la télécommande de ma télévision Philips. Interrogée sur ces bugs, l’équipe de développement reconnaît qu’il existe des problèmes et affirme travailler d’arrache-pied à leur résolution.

L'angle formant l'arrière du Player a été écrêté afin d'y loger les principaux connecteurs.

Même chose avec HDMI ARC, qui doit en théorie permettre de faire passer le son de tout appareil HDMI connecté à la télé vers les enceintes du Player. L’enceinte reproduit le son de mon décodeur satellite pendant une dizaine de minutes, s’interrompt pendant un instant plus ou moins long puis reprend comme si de rien n’était. Ou parfois ne reprend pas. En attendant un correctif, j’ai opté pour une liaison SPDIF optique, nettement plus fiable. Et encore pas dans tous les cas, certaines consoles de jeux comme la Xbox One rencontrant parfois des problèmes de compatibilité.

Incontestablement, ces bugs et dysfonctionnements sont gênants. À tel point que j’ai pensé renvoyer le Player Devialet pour revenir à la Revolution. Free prend très au sérieux ces problèmes et assure un suivi impeccable de leur résolution au travers du bug tracker, l’interface de remontée des problèmes. Les développeurs ont ainsi corrigé de nombreux bugs et continuent à le faire.

Après deux semaines d’utilisation, j’ai finalement conservé Delta ainsi que le Player : si je fais abstraction des bugs, le produit dispose d’un potentiel très prometteur.  Et puis, l’équipe de développement travaillant sur la correction des problèmes est nettement plus conséquente que celle qui a travaillé sur ceux de la Revolution : j’espère qu’ils mettront moins de deux ans à tous les résoudre !

En parlant de résiliation, je me suis demandé à quoi me servirait le Player si je décidais de résilier mon abonnement Delta. La réponse est simple : il fera office d’enceinte Devialet connectée et de lecteur multimédia, les autres services n’étant plus accessibles depuis le réseau d’un autre opérateur. Ne comptez pas non plus emmener votre Player chez un ami abonné à Free afin de l’utiliser sur son abonnement. Free a en quelque sorte reproduit le schéma du simlockage des smartphones subventionnés en liant le Player au serveur avec lequel il est livré. Techniquement parlant, ce verrouillage peut être inactivé (ne serait-ce qu’en cas d’échange d’un serveur ou d’un Player défaillant), mais Free n’a pour l’instant pas rendue publique la manœuvre de déverrouillage.

Qualité vidéo et audio

Avec le Player, Devialet a voulu relever un véritable défi en proposant un système audio de qualité, simple à mettre en place et ne nécessitant aucune configuration complexe. Côté simplicité, rien à redire : les réglages avancés audio sont tout simplement inexistants. Ou plutôt ne sont pas proposés à l’utilisateur, Devialet estimant que son calibrage devant convenir à tout le monde. Cela peut paraître présomptueux – et ça l’est – mais il faut reconnaître que le son produit n’a rien à envier à un système audio grand public de milieu de gamme. Devialet a pour cela mis les petits plats dans les grands. Le Player est ainsi équipé de trois haut-parleurs de basses associés à trois haut-parleurs traditionnels. L’ensemble est disposé sur les trois faces de l’appareil afin d’assurer une restitution sur 360°. Ils sont accompagnés par des technologies de traitement du signal spécifique à Devialet. L’ensemble est sensé procurer un son digne d’un système audio 5.1. Il y a toutefois quelques conditions à respecter afin de ne pas se retrouver face à un vulgaire système stéréo.

La première est de bien choisir le placement du Player : devant la télé si son pied est assez haut ou si elle est accrochée au mur. La réverbération du son à l’arrière et sur les côtés permet d’obtenir une bonne spatialisation.  C’est la disposition idéale recommandée par Free. Mais parfois, il n’est pas possible de respecter cette règle de placement et il faut composer avec l’espace disponible. Il est alors conseillé de placer le Player à gauche ou à droite de l’écran, l’oreille humaine s’habituant très rapidement à ce son non centré. Il est en revanche fortement déconseillé de placer le Player dans un meuble, la spatialisation due à la réverbération  disparaissant au profit d’une très banale stéréophonie.

Seconde règle, le choix des sources audio. Si vous vous contentez de fichiers musicaux ou de films stéréophoniques traditionnels, vous ne bénéficierez pas du relief système 5.1. Mieux vaut donc choisir avec soin les films  et préférer ceux étiquetés Dolby Digital 5.1. À ce sujet, pas de Dolby Atmos dans le Player pour l’instant, sa prise en charge étant promise par une prochaine mise à jour.

En respectant ces deux conditions, le son produit est de très bonne qualité. Nous n’irons pas jusqu’à affirmer qu’il fait de l’ombre aux traditionnels systèmes 5.1, mais il peut sans problème les concurrencer. Les choix de Devialet sont bien entendu parfaitement respectables, mais j’aurais aimé bénéficier de réglages avancés. Un égaliseur ainsi qu’un mécanisme de calibrage détectant la topographie de la pièce afin d’adapter le son en conséquence auraient aussi été bienvenus. Tout cela est pour l’instant absent, même si rien n’empêche techniquement de l’intégrer au Player dont les micros peuvent sans difficulté servir au calibrage.

La partie vidéo souffre des mêmes exigences de simplicité que l’audio et il n’y a aucun réglage colorimétrique. Lorsque j’ai reçu le Player, l’image affichait des couleurs criardes ainsi qu’une saturation trop importante gommant les détails. Comme il n’y a aucun moyen de corriger cela sur le Player, je me suis rabattu sur les réglages de ma télé afin d’améliorer le rendu. Après quelques tâtonnements j’ai obtenu une image que je jugeais convenable, à défaut d’être parfaite. Là aussi, l’équipera de développement est consciente des problèmes que rencontrent certains utilisateurs sur la qualité de l’image. Ces reproches devraient rapidement appartenir au passé avec une prochaine mise à jour (mais les réglages vidéo avancés ne sont pour l’instant pas prévus).

Prix et disponibilité

Le Player est disponible moyennant un peu de patience. Comme à chaque nouveau lancement, Free est à la peine pour honorer les commandes et il faut compter entre 2 et 4 semaines entre la souscription et la réception du matériel. Contrairement aux habitudes du secteur, le Player est vendu au client et non pas prêté contre une caution. Il faudra donc débourser 480 € en plus des 49,99 € mensuels (sans engagement). Le Player peut être payé en une fois, mais aussi en 4 ou 48 mensualités afin de rendre l’addition moins indigeste.

Note finale du test : Free Player Devialet

Free a fait preuve d'une grande créativité pour concevoir le Player de l'offre Delta. Celui-ci, bien que souffrant de bugs et dysfonctionnements liés à un lancement précipité, est incontestablement séduisant. On apprécie la fluidité de son interface, la qualité du son made in Devialet (à condition de choisir soigneusement l'emplacement du Player) ainsi qu'une certaine simplicité d'utilisation. Nous avons bon espoir que les problèmes re contré lors du test soient corrigés rapidement : il en fut de même avec la Freebox Revolution en son temps.

Free innove aussi sur le modèle économique et assume le positionnement haut de gamme de son offre Delta, ce que nous apprécions. Le trublion des débuts dont l'argument de vente principal était le prix abordable de ses offres a su évoluer afin d'offrir ce que nous n'hésitons pas à qualifier l'offre la plus évoluée d'Europe. Revers de la médaille, le prix est à la hauteur des ambitions de Delta. Notre principal regret porte sur l'obligation d'achat du Player Devialet afin de profiter de l'offre.


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