Pour se défendre lors d’un procès, cet homme fait parler un avatar IA et la réaction de la juge est immédiate

Pendant son procès, un homme a cru bon d'assurer sa défense par l'intermédiaire d'un avatar créé à l'aide de l'intelligence artificielle. L'une des juges présentes n'a pas eu la réaction escomptée.

Avatar IA procès
Crédits : 123RF

Le 26 mars dernier, le citoyen américain Jerome Dewald fait face à plusieurs juges à la Cour suprême de l'État de New York. En appel, il a choisi d'assurer lui-même sa défense dans ce conflit qui l'oppose à un ancien employeur. Comme le droit lui permet, et avec l'accord préalable de la Cour, il a demandé à diffuser une vidéo préenregistrée en guise d'argumentaire. Se sachant assez mauvais orateur, la solution semblait plus pertinente.

La juge Justice Sallie Manzanet-Daniels demande le lancement de la vidéo. À l'écran apparaît un homme jeune, souriant, à la coiffure impeccable. À peine a-t-il prononcé une phrase que la magistrate fait arrêter la diffusion. Jerome Dewald a 72 ans, ce n'est clairement pas lui qui est à l'image. Alors qui est-ce ? “J'ai généré ça. Ce n'est pas une vraie personne“, répond le septuagénaire. Et par généré, il entend créé à l'aide d'un programme utilisant l'intelligence artificielle.

Un homme se défend pendant un procès à l'aide d'un avatar IA, il n'aurait pas dû

La réaction de Justice Sallie Manzanet-Daniels est immédiate. “J'aurais aimé le savoir lors de votre demande [pour utiliser une vidéo préenregistrée]. Vous ne me l'avez pas dit, monsieur”. La juge ordonne que l'on stoppe la vidéo avant d'ajouter : “Je n’apprécie pas d’être induite en erreur“. Jerome Dewald doit alors argumenter lui-même son cas, en essayant tant bien que mal de ne pas s'emmêler dans les notes qu'il lit sur son smartphone.

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L'homme a présenté ses excuses à la Cour à la fin de l'audience, précisant qu'il ne pensait pas du tout à mal. L'utilisation de l'IA dans le secteur de la justice est encore un sujet sensible. On se souvient de l'application française controversée I.Avocat qui n'a pas du tout plu aux professionnels. Aux États-Unis, certaines institutions se servent pourtant de la technologie sans se cacher. Sur le site Web de la Cour suprême d'Arizona par exemple, on peut écouter “Daniel” et “Victoria”, deux avatars IA, nous présenter les dernières décisions prises.

Source : The Associated Press


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