OnePlus est accusé de voler vos données, mais ce scandale révèle surtout une habitude généralisée dans l’industrie des smartphones.

La collecte de données personnelles par les smartphones est devenue un sujet sensible ces dernières années. À chaque mise à jour ou lors de l’installation d’une application, nos appareils nous demandent des autorisations que peu de gens lisent vraiment. Résultat : la majorité des fabricants récoltent des données sur nos habitudes pour améliorer leurs services ou vendre des produits ciblés. Même si ces pratiques sont connues, elles continuent d’alimenter la méfiance du public, notamment quand elles concernent des entreprises étrangères.

Aux États-Unis, OnePlus fait l’objet d’une enquête suite à une demande de deux représentants du Congrès. Ils accusent la marque chinoise de collecter des données personnelles sans accord explicite et de les envoyer vers des serveurs potentiellement liés à la Chine. Pour le moment, aucune preuve concrète n’indique que ces informations finissent directement dans des bases contrôlées par le gouvernement chinois. Mais la simple mention de ce pays suffit à alimenter les soupçons. Pourtant, cette collecte est en réalité similaire à celle effectuée par d’autres grandes marques comme Apple, Samsung ou Google, qui stockent aussi des informations pour développer leurs services ou proposer des publicités personnalisées.

OnePlus est accusé d’espionner, mais tous les smartphones collectent vos données

Dans les faits, la majorité des smartphones envoient régulièrement des données vers des serveurs situés un peu partout dans le monde, y compris aux États-Unis ou en Europe. Ces informations concernent souvent l’utilisation des applications, les localisations ou encore les préférences de navigation. OnePlus n’est donc pas une exception. Si la marque chinoise est aujourd’hui pointée du doigt, c’est avant tout pour des raisons politiques et économiques. La concurrence technologique avec la Chine est devenue un enjeu majeur, et les entreprises chinoises sont souvent accusées d’être trop proches du gouvernement.

OnePlus n’a pour l’instant pas répondu publiquement aux accusations. De son côté, la marque continue de développer ses appareils comme les OnePlus 13 et OnePlus 13R, qui restent appréciés pour leur rapport qualité-prix. Mais cette affaire rappelle que nos données sont une ressource précieuse pour toutes les entreprises tech, quelle que soit leur origine. Le véritable problème réside dans la quantité d’informations que nous acceptons, souvent sans le réaliser, de partager chaque jour.