L’UE veut concurrencer Google, Amazon et Facebook dans l’exploitation des données

Pour contrer la domination américaine sur la collecte et l’exploitation des données, l’Union européenne présentera en février 2020 son projet visant à créer une nouvelle offre paneuropéenne multidisciplinaire qui touchera autant l’industrie que l’énergie, en passant par la santé ou l’agriculture. L’idée étant d’offrir une alternative à Facebook, Amazon et surtout Google.

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Pour accéder à n’importe quelle donnée aujourd’hui, la solution la plus simple (voire la seule proposée) appartient certainement à l’un des GAFAM. Et plus certainement encore à Google. La firme de Mountain View fait la pluie et le beau temps sur Internet depuis que son moteur de recherche est la page d’accueil de la très grande majorité des Internautes, que ce soit dans le cadre de leur profession ou pour un usage privé. Ainsi, elles collectent et commercialisent de nombreuses données. Google n’est pas la seule grande firme américaine à amasser de la donnée : Amazon et Facebook le font également.

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Cette domination américaine met en lumière une problématique : et si l’accès à la donnée était désormais biaisé. Pour répondre à cette question, l’Union européenne souhaite depuis 2014 créer une alternative en développant un marché européen de la donnée. Après de nombreux livres blancs sur le sujet, une proposition devrait être officialisée le 19 février, à en croire une information de l’agence de presse Reuters. Cette proposition, contenue dans un document de deux douzaines de pages, offre un premier cadre sur ce futur marché paneuropéen de la donnée.

Des données sur l'écologie, l'industrie et l'énergie

Le document contient peu d’informations concrètes sur la faisabilité du projet ou le calendrier. En revanche, il explique que les données collectées et exploitées seront multidisciplinaires. Elles concerneront dans un premier temps l’industrie, la santé, les services financiers, l’énergie, le changement climatique ou encore l’agriculture. Puis, dans un second temps, viendront s’y ajouter les secteurs aéronautique, météorologique et statistique, sans oublier les données sur les entreprises elles-mêmes. Et, étonnamment, les données seront accessibles gratuitement.

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Ce projet a deux buts. D’abord contrebalancer la domination américaine sur la collecte, l’accès et l’exploitation des données, tout en prévenant une montée en puissance certaine de la Chine à moyen terme, laissant l’Europe coincée entre les deux. Ensuite, créer des règles de collecte et d’utilisation des données plus adaptées aux évolutions des marchés et des besoins. De nombreuses épreuves attendent les maîtres d’oeuvre de ce projet s’il est adopté, notamment l’uniformisation ou, à défaut, la compatibilité, des données provenant de sources hétérogènes.

Source : Reuters


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