L’IA française Lucie ferme ses portes 2 jours après son lancement, le fiasco est total
À peine 2 jours après son lancement, la plateforme lucie.chat, une IA française, est mise hors ligne. Ses réponses farfelues ont fait l'objet de nombreuses moqueries sur les réseaux sociaux.
Dans le monde des chatbots basés sur l'intelligence artificielle, il y a ChatGPT. Populaire, il permet de faire à peu prêt tout ce que l'on veut, même devenir le petit ami parfait. De son côté, Copilot de Microsoft a de l'ambition. L'IA se verrait bien en thérapeute virtuel dans un futur plus ou moins proche.
Face à ces 2 mastodontes, la France cherche à se faire une place. Le 25 janvier 2025, l'IA lucie.chat est lancée. C'est une initiative open source de l'entreprise Linagora, en collaboration avec le CNRS et soutenue par l'État.
Son but est clair : être “adaptée pour le monde de l'éducation courant 2025“. Dès sa mise en ligne, les internautes se font un plaisir de la tester en lui posant toutes sortes de questions. Le moins que l'on puisse dire, c'est que “Lucie” donne des réponses très originales qu'on ne risque pas de retrouver ailleurs.
L'IA française Lucie raconte n'importe quoi, elle est débranchée au bout de 2 jours
Un exemple parmi d'autres : à la question “combien font 5(3+2)“, l'IA répond 17 au lieu de 25. Parfois, elle répond “50“. Le chatbot explique également que les “œufs de vache, également connus sous le nom d’œufs de poule, sont des œufs comestibles produits par les vaches“, ou encore qu'Hérode, roi de Judée né en 73 avant notre ère, a participé au développement de la bombe atomique. Et si vous vous posiez la question, sachez que “la racine carrée d'une chèvre est 1“.
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Évidemment, les captures d'écran et moqueries fusent sur les réseaux sociaux. À tel point que Linagora annonce “fermer temporairement l’accès à la plateforme lucie.chat” 2 jours après son lancement. La firme explique que l'IA Lucie a été mal comprise, dans la mesure où elle “ne doit pas être utilisée dans des contextes éducatifs ou de production dans sa version actuelle“. Elle rappelle que c'est un modèle “brut“, dont certaines réponses “contiennent des biais et des erreurs“. Les chercheurs profiteront de cette pause pour “mieux expliquer [leur] démarche” au public.