La Lune n’est pas grise, elle est recouverte de petite perles orange et on a enfin percé leur mystère
Des dizaines d'années après leur découverte, les scientifiques peuvent enfin affirmer d'où viennent les toutes petites perles orange translucides qui recouvrent la surface de la Lune.
“C'est un petit pas pour un homme, un bond de géant pour l'humanité“. Lorsqu'il devient le premier homme à poser le pied sur la Lune le 20 juillet 1969, Neil Armstrong prononce cette phrase aujourd'hui entrée dans l'Histoire.
Et alors qu'il commence à avancer sur la surface grise et rocailleuse de l'astre, il se rend compte que le paysage est loin d'être aussi monochrome qu'attendu. Partout où son regard se porte, d'innombrables minuscules billes orange brillent au milieu de la poussière environnante.
L'équipage en prélève à des fins d'analyses, mais ces grains colorés ne dépassant pas les 1 millimètre chacun laissent les scientifiques totalement perplexes. Il a fallu attendre plus de 50 ans pour que les progrès technologiques nous permettent de comprendre d'où ils viennent. Ce qu'ils révèlent est surprenant.
On connait l'origine des minuscules perles orange qui recouvrent la Lune
L'Université Washington à Saint-Louis aux États-Unis est connue pour abriter de nombreux échantillons tout droit rapportés de la Lune. C'est là qu'une équipe de chercheurs a utilisé des instruments “inimaginables à l'époque où les perles ont été collectées” pour découvrir leur secret, raconte le professeur associé Ryan Ogliore. Il s'avère que ces grains orange ou noirs translucides sont de “minuscules capsules immaculées de l'intérieur de la lune“.
Elles se sont formées il y a 3,3 à 3,6 milliards d'années lors d'éruptions volcaniques à la surface du satellite de la Terre. Ce sont en réalité des gouttes de lave qui se sont solidifiées immédiatement lorsqu'elles sont entrées en contact avec le vide gelé qui entoure la Lune. En l'absence d'atmosphère et de météo, rien n'est venu éroder ces perles qui ont donc pu rester intact pendant tout ce temps.
Les chercheurs ont noté que chaque perle possède une composition particulière permettant de mesurer l'évolution des éruptions volcaniques sur la Lune au fil du temps. “On a l'impression de lire le journal d'un ancien volcanologue lunaire” résume Ryan Ogliore.
Ce n'est pas la première fois qu'une bille de verre retrouvée sur la Lune nous permet d'en percer les secrets. Peut-être qu'un jour l'une d'elle révèlera la clé d'un mystère encore plus grand ? Après tout, ce n'est pas la poussière qui manque là-haut.