Huawei et ZTE sont officiellement considérés comme des menaces à la sécurité nationale américaine

Huawei et ZTE sont des menaces pour la sécurité nationale des Etats-Unis, affirme la FCC, la Commission fédérale des communications américaine. D'après l'organisme, les deux constructeurs chinois sont en effet susceptibles de partager des informations sensibles avec Pékin. C'est la première fois qu'une entité officielle abonde dans le sens de l'administration Trump. 

Le logo de Huawei

Depuis mai 2019, Huawei et ZTE sont exclus du marché américain. Malgré plusieurs sursis, les deux firmes ne peuvent pas commercer avec des entreprises situées sur le sol américain. Sur fond de guerre commerciale, Donald Trump accuse ouvertement les deux groupes de travailler pour le gouvernement chinois et de collecter des données sensibles pour les services secrets de Pékin. Jusqu'ici, aucune entité officielle n'avait confirmé ou entériné les accusations formulées par le président républicain.

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Quelles sont les conséquences de la décision de la FCC pour Huawei et ZTE ?

Ce 30 juin, la FCC a officiellement désigné Huawei et ZTE comme des “menaces pour la sécurité nationale” des Etats-Unis. “Sur base preuves écrasantes, le bureau considère Huawei et ZTE comme des risques pour la sécurité nationale des réseaux de communication américains – et pour l'avenir  de la 5G” annonce Ajit Pai, actuel président de la FCC, à The Verge.

Pour justifier sa décision, l'organisme met en exergue les liens des fabricants avec les autorités de Chine. “Les deux sociétés ont des liens étroits avec le Parti communiste chinois et l'appareil militaire chinois, elles sont largement soumises à la loi chinoise les obligeant à coopérer avec les services de renseignement du pays” avance le responsable. Les arguments avancés par la FCC sont les mêmes que ceux du gouvernement Trump depuis plusieurs mois.

Pour rappel, une loi promulguée en 2017 contraint en effet légalement les entreprises basées en Chine à collaborer avec les services de renseignement du pays. Jusqu'ici, Huawei et ZTE ont fermement démenti toutes les accusations d’espionnage. Ren Zhengfei, fondateur de Huawei, assure d'ailleurs que les autorités chinoises n'interfèrent pas avec les activités des entreprises sur son sol. Selon Huawei, le droit chinois n'oblige pas le constructeur à espionner les pays étrangers pour le compte du gouvernement.

Concrètement, la décision de la FCC va empêcher les entreprises de télécommunications américaines d'investir dans des équipements conçus par Huawei et ZTE en s'appuyant sur les subventions du gouvernement. Avec un budget annuel de 8,5 milliards de dollars, l'Universal Service Fund permet en effet chaque année à des opérateurs d'améliorer leurs installations. C'est donc un nouveau coup dur, à la fois pour ZTE et Huawei mais aussi pour les nombreux opérateurs américains, notamment ruraux, qui reposent sur leurs équipements.

De plus, la FCC demande aux opérateurs américains de remplacer tous les équipements réseau fournis par Huawei ou ZTE qui sont déjà installés aux Etats-Unis. “Nous ne pouvons pas et ne permettrons pas au Parti communiste chinois d'exploiter les vulnérabilités du réseau et de compromettre notre infrastructure” fait valoir Ajit Pai. Pour l'heure, les deux groupes n'ont pas encore réagi à la sanction de la FCC.

Source : The Verge


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