Huawei : les États-Unis ont des preuves que la firme espionne pour le gouvernement chinois

Huawei est une nouvelle fois dans le collimateur des États-Unis. Le gouvernement américain affirme en effet avoir découvert des backdoors (ou portes dérobées) dans les équipements réseau 4G fournis par le groupe chinois depuis 2009. Ces backdoors permettraient à la firme, ainsi qu'au gouvernement chinois, d'espionner les internautes.

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Les services de renseignement américains assurent que Huawei a déjà utilisé les backdoors placées dans ses équipements réseau pour collecter des données sensibles, rapportent nos confrères du Wall Street Journal. Initialement, l'accès à ces portes dérobées est uniquement réservé aux forces de l'ordre dans des conditions bien précises, note le média. Huawei, comme tous les équipementiers, est en effet contraint par la loi de glisser des portes dérobées à destination des autorités. Légalement, un équipementier n'a par contre pas le droit d'y avoir accès.

“Nous avons des preuves que Huawei est secrètement capable d'accéder à des informations sensibles et personnelles dans les infrastructures réseau qu'il gère et qu'il vend partout dans le monde” assure Robert O'Brien, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis. Ces portes dérobées auraient aussi permis aux services secrets chinois de s'emparer d'informations confidentielles. Accusé de collusion avec Pékin, Huawei a d'ailleurs été placé sur liste noire en mai 2019. Depuis, le fabricant est banni du marché américain et ne peut pas utiliser des technologiques provenant des États-Unis.

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Les Etats-Unis ont fourni des preuves au Royaume-Uni et à l'Allemagne

Les services de renseignement américains affirment avoir transmis des preuves des exactions de Huawei à l'Allemagne et au Royaume-Uni en fin 2019. Depuis quelques mois, Washington tente en effet de convaincre les pays alliés d'exclure Huawei du déploiement de la 5G. Malgré la pression exercée par le gouvernement Trump, le Royaume-Uni a autorisé les équipements 5G de Huawei sur son territoire. Des restrictions ont néanmoins été mises en place. Huawei sera cantonné aux équipements les moins critiques du réseau, et ses infrastructures ne pourront représenter plus de 35% du réseau 5G.

De son côté, l'Allemagne confirmait récemment avoir reçu des “preuves claires et directes” à l’encontre de Huawei. Les documents, relayés par un média allemand, prouveraient que “Huawei a coopéré de manière avérée avec les autorités de sécurité chinoises”. Pour l'heure, Berlin ne s'est pas encore arrêté sur le sort de Huawei. Un compromis est actuellement sur la table des négociations. Il vise à intensifier la surveillance sur l'équipementier chinois tout en autorisant la firme à participer activement au déploiement de la 5G. On vous en dit plus dès que possible sur le sujet. En attendant, n'hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires ci-dessous.

Source : The Wall Street Journal


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