Et si la clé du mystère de la naissance de la Lune se cachait sous nos pieds ? Cette étude révèle un indice surprenant
Une théorie sur la formation de la Lune veut qu’elle soit née d’un impact colossal entre une planète et la Terre, mais aucune preuve concrète ne permettait de l’affirmer. Certaines des roches terrestres les plus rares et âgées pourraient enfin avoir révélé la vérité.

La naissance de la Lune est l’un des mystères de l’Univers que les Hommes ne sont pas encore parvenus à éclaircir avec certitude. Il existe bien une théorie selon laquelle un astéroïde ou une planète de la taille de Mars aurait heurté la proto-Terre, et cette collision colossale aurait donné naissance à notre satellite naturel. Pourtant, aucune preuve concrète pour corroborer cette hypothèse n’avait jusque-là été découverte.
Une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l’Université d’Australie-Occidentale (UWA) pourrait bien avoir trouvé la clé de ce mystère. Alors que les scientifiques la cherchent depuis des lustres, il se pourrait que, pendant tout ce temps, elle ait été cachée juste sous nos pieds, dissimulées dans certaines des roches terrestres les plus anciennes et les plus rares.
Des roches terrestres extrêmement rares et anciennes éclairent le mystère de la formation de la Lune
Récemment publiée dans Nature Communications, cette étude repose sur l’analyse de cristaux de feldspath vieux de 3,7 milliards d’années découverts au sein d’anorthosites de la région de Murchison – il est fascinant de noter que l’Australie-Occidentale est une zone propice aux chutes de débris encore fumants, mais également aux avancées scientifiques. Les anorthosites sont des roches magmatiques et celles analysées, qui figurent parmi les plus anciens vestiges de la croûte terrestre, sont particulièrement intrigantes : extrêmement rares sur notre planète, elles sont très communes sur la Lune.
Selon l’UWA, cela suggère un lien profond entre la Terre et son satellite naturel. Les chercheurs ont analysé l’empreinte isotopique du manteau terrestre ancien en isolant les zones intactes des cristaux de feldspath. La datation de ces roches très anciennes permet d’identifier le point de bascule de solidification des minéraux. Puisqu’ils sont extrêmement rares, ces vestiges offrent une occasion unique de plonger directement dans le passé de la planète bleue.

Ce n’est pas tout, comme le soulignent nos confrères de Space.com. En comparant la signature isotopique de ces roches australiennes avec celles des échantillons lunaires rapportées par les missions Apollo de la NASA, les scientifiques montrent que notre planète et la Lune partageaient la même composition initiale il y a près de 4,5 milliards d’années. Cela corrobore l’hypothèse selon laquelle un impact cataclysmique serait à l’origine de notre satellite naturel.
Les résultats de cette étude, menée en partenariat avec l’Université de Bristol, le Geological Survey of Western Australia et Curtin University, sont à mettre en regard avec la découverte fascinante sur les origines de la Terre récemment faite par une équipe de chercheurs du MIT.

