Divorce en ligne pas cher : entre arnaque et frais cachés, voici les astuces simples à connaître pour éviter les pièges
Les arnaques en ligne sont de plus en plus sophistiquées. Faux CAPTCHA, QR codes piégés, sites frauduleux… Les escrocs rivalisent d’ingéniosité pour contourner les protections et piéger leurs victimes. Parmi ces pratiques douteuses, certaines plateformes proposent des divorces à prix cassé.
Les cybercriminels exploitent toutes les failles possibles pour tromper les internautes. Certains utilisent des faux CAPTCHA pour contourner les protections avancées, d'autres cachent des instructions malveillantes dans des QR codes pour voler des données. Sur les réseaux sociaux, des faux services client redirigent les victimes vers des sites frauduleux, conçus pour subtiliser leurs informations personnelles. Dans ce contexte, le domaine juridique n’est pas épargné, et de nombreux sites promettant des divorces rapides et pas chers s’avèrent être des arnaques.
Depuis 2017, les divorces par consentement mutuel ne nécessitent plus de passer devant un juge, ce qui a permis l’émergence de nombreux services en ligne. Ces plateformes promettent des procédures simples et peu coûteuses, parfois pour moins de 200 € par époux. Mais derrière ces prix alléchants se cachent souvent des frais cachés ou des pratiques douteuses. Un couple a raconté avoir payé 269 € chacun pour initier la procédure, avant d’apprendre que la somme totale à verser atteignait finalement 1058 € par personne. Un montant qui, au final, se rapproche de celui d’un divorce classique, mais sans les garanties d’un véritable accompagnement juridique.
Les divorces en ligne à bas prix trompent de nombreux couples
Si certains services sont sérieux, d'autres ne respectent pas la législation. Un divorce ne peut pas être entièrement réalisé en ligne, car la loi impose une rencontre physique avec un avocat pour signer l’accord définitif. Or, plusieurs plateformes évitent cette étape en se contentant d’échanges par téléphone ou e-mail. Pire encore, certains sites ne disposent même pas d’avocats qualifiés : “Au mieux, ce sont des juristes ou des stagiaires, mais parfois ce ne sont ni l'un ni l'autre“, explique une avocate au barreau de Paris.
L’arnaque peut avoir des conséquences graves. Une fois le divorce signé, il est impossible de revenir en arrière, même si les époux ont été mal conseillés. Certains se retrouvent privés de prestations compensatoires ou découvrent trop tard des erreurs sur la garde des enfants ou le partage des biens. Avant de se lancer, il est essentiel de vérifier que le service est bien géré par des avocats inscrits au barreau et d’éviter les offres trop alléchantes. En cas de doute, il est recommandé de signaler le site à la DGCCRF pour éviter que d’autres ne tombent dans le piège.
Source : LeParisien