Pneus, peaux de banane : une nouvelle méthode écolo et pas chère utilise des déchets pour fabriquer du graphène

Une équipe de chercheurs de l’Université de Rice, au Texas, ont mis au point une nouvelle méthode pour produire du graphène, un matériau qui semble voué à un bel avenir industriel, à partir de déchets comme des peaux de banane, des pneus ou des chutes de bois. Cette méthode, peu couteuse, est non seulement respectueuse de l’environnement, mais elle est également très écologique puisqu’elle permet de réduire l’émission de gaz à effet de serre.

OLED graphene

Nous parlons régulièrement dans nos colonnes du graphène. C’est un matériau à l’état solide qui offre de bonnes propriétés pour le stockage d’énergie. Que ce soit pour des batteries de smartphones, de produits électroniques nomades ou de véhicules électriques, le graphène pourrait changer leur autonomie. Cependant, jusqu’à présent, la méthode de fabrication du graphène de bonne qualité semblait être couteuse. Mais une découverte scientifique, détaillée dans le magazine anglo-saxon Nature, semble régler ce problème.

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Cette découverte, nous la devons à une équipe de chercheurs de l’Université de Rice, au Texax. Il s’agit d’une nouvelle méthode de fabrication appelée « graphène flash ». Elle permet de produire rapidement du graphène de bonne qualité (meilleure que la moyenne, mais pas la meilleure non plus) à partir de sources carbonées. En chauffant ces matériaux à une température précise (2727 degrés Celsius) et en contrôlant précisément la température pour que le matériau ne se transforme pas en graphite, le procédé permet de produire du graphène en quelques millisecondes seulement.

Plus écologique et plus économique

La technique utilisée est triplement bénéfique. D’abord, toute source carbonée permet de créer du graphène. Que ce soit de résidus du plastique ou du caoutchouc, des déchets organiques ou végétaux, etc. Toute source de carbone aura le même comportement, puisque l’objectif est de casser certaines liaisons moléculaires. La source est donc intarissable et elle utilise essentiellement des déchets . Ensuite, le procédé ne demande aucun additif chimique. Il ne s’agit que d’une combustion à température exacte pendant un temps très court. Enfin, le processus est rapide et très économique.

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La qualité du graphène produit grâce à cette méthode serait suffisante pour être utilisée dans des batteries destinées aux industries électronique ou automobile par exemple. Et les quantités seraient assez importantes pour être utilisées dans la construction immobilière. En effet, la production de béton est à l’origine de 8 % des gaz à effet de serre dans le monde. En ajoutant du graphène au béton, non seulement le volume de béton produit baisse, mais le mélange est plus résistant. Et ce ne sont là que quelques-uns des avantages envisagés.

Source : Trust My Science


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