Cette étoile morte qui tourne à toute vitesse cache un secret que la NASA vient de révéler

Une étoile morte tourne sur elle-même à une vitesse folle… et cache un secret que les scientifiques viennent tout juste de percer. Grâce à un télescope spatial, la NASA a observé un phénomène jamais vu auparavant.

Pulsar
Crédits : 123RF

Les étoiles mortes fascinent les astronomes depuis longtemps. En 2024, une étoile ultra-magnétique avait émis un puissant sursaut radio, un phénomène rare qui aide les scientifiques à explorer l’univers et même à détecter la matière noire. Ces astres, appelés étoiles à neutrons, sont de véritables laboratoires cosmiques. Aujourd’hui, une nouvelle observation vient éclairer un autre type d’étoile de ce genre : un pulsar, et plus précisément un “pulsar milliseconde”, qui tourne sur lui-même des centaines de fois par seconde.

Dans une étude publiée dans The Astrophysical Journal Letters, les chercheurs décrivent un pulsar nommé PSR J1023+0038. Cet astre fait partie d’un système binaire où il absorbe régulièrement de la matière provenant d’une petite étoile voisine. Il alterne entre une phase “active” et une phase “calme”, un comportement rare qui en fait un objet d’étude précieux. Pour l’analyser, l’équipe a combiné les données de plusieurs instruments : le télescope à rayons X IXPE de la NASA, un télescope optique au Chili (VLT), et un réseau de radiotélescopes aux États-Unis (VLA).

Le pulsar J1023 révèle un record de polarisation qui dévoile l’origine réelle de son rayonnement

Lors des observations, les chercheurs ont remarqué que le rayonnement de cette étoile ne venait pas vraiment de la matière aspirée. En réalité, il est causé par un vent de particules très rapide, projeté par le pulsar. Ce dernier frappe la matière autour de l’étoile, ce qui crée un rayonnement intense. Grâce à IXPE, les chercheurs ont découvert que 12 % des rayons X émis sont polarisés, un chiffre jamais observé dans un système de ce type. Pour faire simple : c’est comme si la lumière émise avait une orientation précise, un peu comme à travers des lunettes polarisées.

Les chercheurs ont également mesuré la polarisation des ondes radio et de la lumière visible émises par le pulsar. Même si ces deux signaux présentent une polarisation plus faible (2 % pour les ondes radio, 1 % pour la lumière visible), leur orientation est exactement la même que celle observée pour les rayons X. Cela indique que ces différentes formes de rayonnement ont une origine commune : le vent de particules hautement énergétiques expulsé par le pulsar.

Ces résultats confirment une hypothèse majeure selon laquelle ce vent frappe la matière en orbite autour de l’étoile (le disque d’accrétion), créant ainsi un rayonnement polarisé. Ce phénomène permet aux scientifiques de mieux comprendre comment l’énergie se propage autour des pulsars actifs, et donne de nouveaux outils pour étudier leur environnement complexe. Cette avancée offre aussi un moyen concret de tester les modèles théoriques liés à la physique extrême de ces étoiles mortes.


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