Les nouveaux milliardaires doivent tout à l’IA, mais c’est le reste du monde qui paie le prix fort
Sam Altman ou encore Jensen Huang sont deux figures incontournables du monde de la tech. Leur point commun ? Ils sont milliardaires et l’essor fulgurant de l’IA a fait exploser leur fortune. Et ils ne sont pas les seuls. Mais cette ruée vers l’or numérique n’est pas sans conséquences, ni sans risques.

L’intelligence artificielle ouvre une nouvelle ère. Elle s’immisce partout, y compris dans la finance. Et là encore, reste à savoir si c’est pour le meilleur ou pour le pire. Certains y voient la promesse de devenir, grâce à elle, de futurs Loup de Wall Street en prenant le risque de tout perdre, et Google teste même une nouvelle version de Google finance dopée à l’IA, censée transformer notre rapport à l’information boursière.
Mais la course à l’IA a déjà ses « élus » : un petit cercle d’ingénieurs très recherchés et de fondateurs pionniers, qui ont fait fortune – et elles sont colossales – sur le développement de l’intelligence artificielle. Mais à quel prix pour le commun des mortels ?
L’IA rend riche un petit groupe d’initiés, mais à quel prix ?
Dans la finance comme dans de nombreux autres domaines, la course à l’IA est à double tranchant : sauvera-t-elle l’humanité ou la conduira-t-elle à sa perte ? Pour les nouveaux rois de l’IA, en tout cas, elle permet de vivre plus que confortablement, grâce à la valorisation titanesque de leurs entreprises. Nos confrères de Gizmodo prennent l’exemple du PDG de Nvidia, Jensen Huang, dont les puces sont essentielles à l’entraînement des IA. Il est aujourd’hui la 8e personne la plus riche du monde (indice Bloomberg des milliardaires), sa fortune personnelle ayant bondi de plus de 44 milliards dollars rien que cette année, culminant à 159 milliards de dollars. Une ascension directement liée à l’action de Nvidia, devenue l’entreprise la plus valorisée du monde : sa capitalisation boursière dépasse les 4 000 milliards de dollars.
Huang et Nvidia ne sont pas un cas isolé et la tendance s’accélère. OpenAI et Anthropic figurent aussi parmi les grands gagnants de cette révolution avec une valorisation respective de près de 500 milliards de dollars et 170 milliards de dollars. On peut imaginer que leurs fondateurs sont aujourd’hui eux aussi milliardaires. Et depuis le début de cette année, selon CB Insights, 53 « licornes », c’est-à-dire des startups privées valorisées à plus d’un milliard de dollars, sont nées et plus de la moitié sont des entreprises d’IA.
Mais cette explosion de richesses a un revers. Dans les villes où se concentrent l’élite technologique – comme New York, San Francisco ou la Silicon Valley –, le coût de la vie flambe. L’afflux d’argent lié à l’IA y accélère l’hyper-gentrification, poussant les habitants les moins aisés à quitter ces quartiers. Reste à savoir si cette révolution technologique finira par générer de la richesse profitant à tous, ou si elle continuera de creuser l’écart entre ceux qui conçoivent l’IA et les autres.

