Ce satellite en forme de parapluie dévoile des images spectaculaires des forêts de la Terre

L’Agence spatiale européenne vient de publier les premières images d’un satellite très spécial. Conçu pour étudier les forêts et le cycle du carbone, il révèle des paysages invisibles à l’œil nu. Et ce n’est qu’un début.

satellite biomass
Source : ESA

Depuis l’espace, il est possible d’observer la Terre avec une précision toujours plus fine. L’Europe multiplie les missions pour comprendre l’évolution du climat et la santé de notre planète. L’Agence spatiale européenne (ESA), à l’origine de nombreux projets d’observation, est également engagée dans la lutte contre les débris spatiaux et prépare une mission vers Mars à l’horizon 2035. Dans ce contexte, le satellite Biomass vient enrichir une flotte d’outils scientifiques tournés vers la compréhension des grands équilibres terrestres.

Le satellite Biomass a été lancé en avril 2025 depuis la Guyane française à bord d’une fusée Vega-C. Développé pour l’ESA, il est équipé d’une antenne en forme de parapluie géant et d’un radar P-band, une première dans l’espace. Cette technologie permet de traverser les couches épaisses de feuillage et d’analyser les structures en bois, là où se concentre l’essentiel du carbone forestier.

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Source : ESA

Le satellite Biomass révèle la densité des forêts, les zones humides et les reliefs cachés depuis l’orbite

Les premières images publiées par l’ESA montrent des zones comme la forêt amazonienne, les îles d’Indonésie ou encore les montagnes du Sahara. Les couleurs traduisent la nature des paysages : vert pour la jungle dense, rouge pour les zones inondées boisées, bleu pour les prairies, noir pour les rivières. Grâce à son radar à longue portée, le satellite peut également sonder les sous-sols désertiques, repérant des formations géologiques enfouies comme d’anciens lits de rivières. Ces relevés offrent un aperçu inédit de la structure du sol, même dans des régions jusque-là inaccessibles par observation traditionnelle.

Biomass orbite à 666 km d’altitude et envoie ses données vers une station au sol en Suède. Les informations sont ensuite traitées pour produire des cartes 3D de la biomasse mondiale, consultables en ligne via une plateforme développée en Belgique. Ce projet, encore en phase de calibration, livre déjà des images impressionnantes. Les scientifiques espèrent qu’il permettra de mieux comprendre l’évolution des forêts dans un contexte de réchauffement climatique, et d’affiner le suivi du cycle du carbone à l’échelle planétaire.


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