Xavier Niel s’explique sur la polémique du “système Free” en interview

Ces dernières semaines, la polémique autour des centres d'appel Free a fait de grandes vagues dans l'actu de ce dernier. Xavier Niel, à l'occasion d'une interview, offre ses explications autour du “système Free” qui a secoué la presse.

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2016 semble être une année difficile pour les opérateurs mobiles, qui s'attendaient à revenir à un marché à 3 opérateurs avant que le mariage entre Orange et Bouygues Telecom ne finisse par capoter du fait d'un Martin Bouygues semblant intransigeant malgré la souplesse de ses frères d'armes.

L'ironie étant que celui-ci pointait directement du doigt Xavier Niel pour cet échec. Le patron d'Iliad aurait ainsi voulu “le beurre et l'argent du beurre” dans cette histoire. Tranquille, l'opérateur affichait pour autant desuperbe résultats en ce début d'année 2016.

Ce qui a inquiété par contre, c'est l'affaire du “système Free” dévoilée par Politis qui a révélé au grand jour toutes les manipulations et pressions que les salariés des plateformes d'appel de l'opérateur subissaient au quotidien. Xavier Niel, interviewé par le magazine Society (format papier), est revenu sur celle-ci.

Maniant très bien la langue de bois, celui-ci évite la question en mettant en avant le fait qu'il délègue ces questions à d'autres pour se concentrer sur les produits l'intéressant comme la future Freebox ou encore l'Ecole 42.

Il précise tout de même que Free reste le dernier opérateur français dont les centres d'appel sont basés en France, et que “les salaires dans les centres d’appels chez Free sont meilleurs que chez n’importe lequel de nos concurrents“.

Mais il n'est toutefois pas insensible aux conditions de travail, et précise que “les salariés dans les centres d’appels, ce sont les ouvriers du XXIe siècle. C’est un métier horrible. Le job qu’ils font c’est le pire des jobs“. Les anciens et actuels employés de ces structures acquiescent tous vivement.

Toujours est-il qu'il ne semble pas vouloir faire le moindre changement face à ces révélations, puisqu'il estime que tous les syndicalistes des structures de plus de 500 personnes vont nécessairement dire que les conditions de travail sont horribles “par essence“.

Pour qui s'attendait à des excuses et du changement, la déception attend au tournant. La compassion attendue se transforme finalement en pragmatisme total. Xavier Niel ne mâche en tout cas pas ses mots, plaisant de la part du visage public de l'opérateur affichant la meilleure croissance de 2016.

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