Test Marshall Kilburn III : l’enceinte portable à l’autonomie titanesque
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Presque 7 ans après la seconde génération, la Kilburn de Marshall est de retour. Si le design conserve les codes esthétiques de la marque, tout a été revu à l’intérieur. Le système audio. La connectivité. La connectique. Et tout cela pour un prix qui reste voisin. Est-ce suffisant pour aller chercher les JBL Authentics et Bose Soundlink Max ? Réponse dans ce test.
Il est difficile de ne pas se perdre dans le marché des enceintes nomades. Plutôt légers ou plus encombrants ? Design classique ou plus sportif ? Etanchéité ou non ? Système audio stéréo ou multi-directionnel ? Enceinte connectée ou système audio autonome ? Autant de questions auxquelles il faut trouver une réponse avant de se concentrer sur une donnée tout autant essentielle : le prix.
Lire aussi – Test Marshall Minor IV : des écouteurs avec beaucoup de tonus mais peu de puissance
Chez Marshall, le positionnement est assez simple : quel que soit le produit, ce dernier doit reprendre les codes esthétiques de la marque et sa signature sonore très dynamique. Et le reste doit s’adapter à cette contrainte. C’est le cas pour la microscopique Willen, l’énorme Tufton, la très pratique Emberton, la très solide Middleton et bien sûr pour l’emblématique Kilburn. Sorti en octobre 2018, la seconde génération de la Kilburn incarnait parfaitement la stratégie de Marshall : elle misait tout sur l’audio et le look.
Presque sept ans plus tard, en mai 2025, Marshall redonne un coup de jeune à cette enceinte, avec la Kilburn III. Une évolution massive, avec quelques parti-pris et un prix qui, en tenant compte de l’inflation, est resté globalement le même. Voyons voir si l’expérience est à la hauteur d’une concurrence qui, elle, n’a pas attendu autant d’année pour se moderniser.
Prix et date de disponibilité
Le prix public conseillé de la Marshall Kilburn III s’élève à 349 euros. Marshall augmente donc de 50 euros le prix de son enceinte star. Mais, l’augmentation est quasiment entièrement expliquée par l’inflation sur les sept dernières années. En outre, plusieurs nouvelles fonctions sont au rendez-vous.
A ce prix (entre 300 euros et 400 euros), la Kilburn III est concurrencée par plusieurs enceintes portables. La Soundlink Max de Bose et la Xtreme 4 de JBL en sont les principaux adversaires, même si cette dernière est moins domestique que la Kilburn III. Nous pouvons également citer dans cette liste la Detroit de Klipsch ou encore l’Epicboom de Ultimate Ears, ainsi que l’Authentics 300 de JBL, même si cette dernière est un peu plus onéreuse. Nous incluons également la Middleton de Marshall, la petite soeur de la Kilburn. Plus orientée outdoor avec son châssis certifié IP67, elle est vendue quelques dizaines d’euros de moins.
La Kilburn III est disponible sur les étals de la plupart des enseignes spécialisées (high tech ou audio). Elle est disponible depuis le début de l’été 2025 en France. Elle se décline en deux coloris : « Black and Brass » (que vous retrouvez ici) et « Cream ». Dans la boîte, l’enceinte est accompagnée d’un câble USB-C vers USB-C pour la recharge… mais pas que ! On y reviendra.
Design et contrôle
Commençons ce test par l’esthétique de l’enceinte. Un design extrêmement marqué par l’image de la marque Marshall : la Kilburn III, comme celle qui l’a précédée, ressemble à un ampli de guitare électrique. La grille distinctive en façade avec la griffe de la marque bien visible, grille que vous retrouvez aussi à l’arrière. Des boutons rotatifs sur le dessus pour les principaux réglages audio. Du vinyle sur le dessus et les côtés, ainsi que la poignée de transport, laquelle est doublée en feutre. Cette poignée est d’ailleurs pratique et peut être enlevée sans avoir à se munir d’un tournevis.
Sur le dessus se trouvent plusieurs contrôles physiques, dont trois boutons rotatifs qui reprennent le design des contrôles des amplificateurs de guitare ou basse. Ils servent (de gauche à droite) à contrôler le volume sonore, la présence des basses et celle des aigus. A leur gauche, nous retrouvons deux boutons circulaires. Celui du bas sert à l’appairage Bluetooth. Et celui du haut est un bouton officiellement « programmable », mais qui ne sert qu’à assigner un profil audio. Nous y reviendrons.
Tout à gauche, vous avez une dernière touche que l’on peut enfoncer ou pousser vers la gauche ou la droite : ce sont les contrôles de la musique. A droite des boutons circulaires, vous avez deux éléments : un indicateur de charge de la batterie et le contrôle de l’alimentation qui reprend évidemment le design des interrupteurs d’ampli. Chacun de ces contrôles physiques est texturé et habillé de métal. Et la plaque dorée sur laquelle ils sont posés est aussi en métal.
Sous l’enceinte, vous retrouvez une trappe pour accéder à la batterie (six vis cruciformes servent à la maintenir fermée), ainsi que quatre pieds en silicone pour éviter d’abimer les meubles. Remarquez la douzaine de vis torx qui permettent de démonter l’enceinte. Enfin, à l’arrière, nous retrouvons un évent pour les basses et deux connecteurs : une entrée jack 3,5 mm et un port USB-C.
Même si elle n’est pas étanche comme la Middleton ou renforcée comme la Kilburn II, la Kilburn III est tout de même un produit « nomade ». Elle résiste donc aux éclaboussures et à la poussière (certification IP54). Elle mesure 27,3 cm de large, 15 cm de haut et 16,9 cm de profondeur. Elle pèse 2,8 kilos, un poids qui ne l’empêchera pas de vous suivre partout… mais pas trop loin non plus !
Qualité audio
Dans ce beau caisson, vous retrouvez une configuration stéréo avec deux tweeters de 2 pouces, un à l’avant et un à l’arrière, et un woofer de 4 pouces. Ils développent une puissance respective de 10 watts et 30 watts, pour une puissance combinée de 50 watts. C’est l’une des grandes améliorations de la kilburn III par rapport à la génération précédente qui ne développait qu’une puissance totale de 36 watts. Autant dire qu’en extérieur, cette enceinte est largement capable d’animer une soirée. Face à l’Aston III, qui développe une puissance de 60 watts, la Kilburn III n’a pas à rougir.
La réponse en fréquence de la Kilburn III est assez large. Marshall annonce qu’elle couvre un spectre allant de 45 Hz à 20 kHz. Dans la réalité, le spectre est légèrement moins large, mais c’est assez proche de la . Les basses sont très présentes et sont très dynamiques. Les voix sont bien mises en avant, avec une bonne restitution des timbres. Les distorsions sont quasiment absentes, même quand vous montez le niveau sonore. Les aigus ne sont pas les mieux représentés dans cette configuration.
Le positionnement des haut-parleurs est étonnant. Les deux voies de la stéréo ne pointent pas vers l’utilisateur : elles sont dissociées, l’une à l’avant et l’autre à l’arrière. Même s’il y a un peu de recouvrement, chaque canal pointe donc dans une direction opposée, si bien qu’un même utilisateur ne profite jamais d’une stéréo et que la qualité d’écoute dépend beaucoup de la position de chacun.
Marshall défend ce choix par l’usage : au milieu du jardin, la Kilburn III propose un son « 360° ». En outre, dans une pièce, il est possible d’indiquer le positionnement de l’enceinte à l’application qui va adapter la sortie sonore, jouant ainsi avec la spatialisation. Mais il ne faut pas oublier de le faire…
Enfin, côté codec, vous retrouvez les deux standards AAC et SBC, ainsi que le très récent LC3, un codec de plus en plus populaire, puisqu’il permet, en théorie, d’améliorer la qualité d’écoute tout en compressant encore les données pour gagner en bande passante (et donc en autonomie et en stabilité du signal). C’est un codec encore très peu utilisée par les smartphones et les plates-formes de streaming. Mais il pourrait le devenir dans les prochaines années.
Interactivité et application
La Kilburn III est une enceinte connectée offrant le minimum de possibilité. Elle est compatible Bluetooth 5.3 avec une portée de plus d’une dizaine de mètres, sans obstacle. Elle est compatible Auracast, lui permettant de se connecter à des flux Bluetooth diffusés massivement. Mais nous n’en avons jamais eu l’usage lors de notre test. Et cela nous parait très futile ici. En revanche, nous notons l’absence d’un modem WiFi permettant à l’enceinte d’être un peu moins dépendante du smartphone.
La comptabilité avec le Bluetooth 5.3 permet à l’enceinte d’offrir une latence très correcte. Elle ne vous permettra pas de jouer sur votre smartphone dans des conditions optimales (un casque filaire sera toujours la meilleure solution). Mais c’est bien suffisant pour regarder des vidéos YouTube ou vos séquences vidéo. Notez aussi que si l’enceinte accepte d’être connectée à plusieurs sources audio en même temps grâce à une connexion multi-point, elle n’est pas compatible avec une quelconque technologie de synchronisation.
Comme tous les autres produits audio de Marshall, la Kilburn III est accompagnée d’une application pour smartphone (identique sur Android et iOS). Très élégante, celle-ci a plusieurs avantages. D’abord, elle intègre un égaliseur avec deux profils : le premier est fixe et utilise le profil audio « Marshall » et le second est personnalisable. Les néophytes peuvent utiliser des préréglages dont le nom est explicite, tandis que les experts passeront par les cinq bandes de fréquence ajustables. Le bouton « M » de l’enceinte permet de passer du profil « Marshall » au profil personnalisable sans passer par l’application.
Le deuxième intérêt de l’application est l’ajustement de la spatialisation du son, comme nous l’avons vu précédemment. En répondant à deux questions, l’enceinte pondère la puissance pour jouer avec le ou les murs qui l’entourent. Le troisième intérêt de l’application est la mise à jour du firmware de l’enceinte. Vous retrouvez aussi dans l’application des informations commerciales sur tous les produits audio de Marshall. Enfin, l’application permet de gérer le délai de mise en veille, ainsi que les paramètres de charge. Nous y reviendrons.
Contrairement à d’autres produits audio, notamment les écouteurs TWS, l’application est clairement accessoire ici. En effet, les contrôles physiques des basses et des aigus, ainsi que le bouton M, rendent presque inutiles l’utilisation de l’égaliseur (hormis pour la première configuration). Et c’est sans parler des contrôles du volume, de la musique et de la connexion Bluetooth présents sur le produit.
Autonomie et recharge
Contrairement à l’Aston III, qui lui ressemble beaucoup, la Kilburn III est une enceinte nomade. Elle fonctionne donc avec une batterie qui se trouve sous la trappe située en dessous du produit et amovible grâce à une demi-douzaine de vis. Cette batterie offre une capacité de 5500 mAh. Soit assez d’énergie pour tenir plusieurs dizaines d’heure sans avoir besoin de passer par la case recharge.
Théoriquement, la Kilburn III offre une autonomie de 50 heures. Ce qui en fait une autonomie exceptionnelle. Dans les faits, ce n’est pas tout à fait le cas : nous avons dépassé les 30 heures et même frôlé les 40 heures selon certains réglages. Cela dépend du volume sonore, de la distance entre la source et l’enceinte, du codec utilisé pour la transmission, etc. En dépassant les 30 heures, l’enceinte offre déjà une très bonne autonomie. En baissant le son, laissant le téléphone à côté de l’enceinte et en passant sur le codec SBC, l’autonomie peut s’approcher de la valeur promise. Mais les conditions d’écoute sont moins bonnes.
Une fois l’enceinte déchargée, il faut passer par la case recharge. La Kilburn III ne charge qu’avec un câble USB-C. Et la puissance acceptée ne peut pas excéder les 30 watts. Avec un chargeur adapté, vous passez de 0 à 100 % en un peu plus de 3 heures. Ce n’est pas très rapide, pour une batterie de 5500 mAh. Marshall affirme toutefois qu’il est possible de recharger la batterie à hauteur de 20 % environ en 20 minutes. Ce qui est amplement suffisant pour vous dépanner.
Comme nous l’avons signalé précédemment, l’application propose quelques fonctions liées à la batterie. L’ajustement du temps de mise à en veille automatique, d’une part. Et d’autre part la protection de la batterie contre les surcharges, en limitant la charge à 90 %, et la surchauffe, en activant ou désactivant la charge rapide. Un peu comme avec les smartphones.
Dernier détail intéressant : si le connecteur jack 3,5 mm n’a qu’une seule fonction (celle de brancher la Kilburn III a une source audio à l’aide d’un câble composite), le port USB-C a deux fonctions. Il sert à recharger l’enceinte et à charger un autre accessoire, comme votre smartphone par exemple. Attention, la batterie de la Kilburn III peut être vidée entièrement en rechargeant un smartphone, notamment les modèles haut de gamme dont les capacités de batterie atteignent voire dépassent les 5000 mAh. En revanche, il n’est pas possible de brancher la Kilburn III a une source audio en USB-C comme nous pourrions le faire avec certains casques.
Alors, on achète ?
Si vous cherchez une enceinte avec une signature audio très dynamique, que ce soit dans votre salon, sur la route des vacances ou dans un jardin, la Kilburn III est un choix judicieux. Son autonomie est à l’évidence l’un de ces points forts. Mais pas seulement : la recharge inversée, le contrôle par l’application, le look intemporel et la puissance sont aussi de très bons arguments pour craquer. Bien sûr, l’absence de WiFi la rend totalement dépendante d’une source audio Bluetooth. Si bien que son usage peut paraitre limité. En outre, son design moins marqué outdoor ne la prédestine pas à l’aventure.
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La Kilburn III est une belle évolution de la Kilburn II qui s'appuie largement sur la dernière version de l'Acton. Conservant son look neo-rétro rock typique, la Kilburn III offre une belle puissance et une autonomie supérieure à la moyenne, saupoudrée de petites touches modernes très efficaces. Nous aurions aimé une connectivité plus élargie et une plus grande personnalisation du son et des commandes. Mais au moins la qualité sonore est au rendez-vous.
- Le design iconique Marshall, très rock
- Les boutons matérielles trop classes et très utiles
- La scène sonore très large, avec une belle présence des basses
- L'autonomie élevée (même si la promesse n'est pas tenue)
- La charge inversée qui peut sauver une soirée
- Les fonctions de préservations de la batterie
- La personnalisation du bouton "M" anecdotique
- Le nombre peu élevée de bandes de fréquence de l'égaliseur
- Les aigus très discrets
- Le positionnement des haut-parleurs pas toujours adapté
- L'impossibilité d'utiliser le port USB-C en audio
- L'absence de WiFi...
- ... et l'inutilité d'Auracast dans une enceinte

















