Le télescope spatial James Webb détecte une des exoplanètes les plus proches de la Terre
Le télescope spatial James Webb vient de faire l’une de ses découvertes les plus passionnantes depuis son lancement. Des astronomes ont trouvé des indices solides de l’existence d’une nouvelle exoplanète très proche de la Terre – à l’échelle cosmique. Une avancée majeure pour notre compréhension des mystères de l'Univers.

Le télescope spatial James Webb (JWST) permet de réaliser des avancées majeures en astronomie. Depuis son lancement, il a observé des galaxies lointaines, détecté un gaz essentiel à la vie sur une exoplanète, fait des découvertes qui pourraient élucider certains des plus grands mystères de l’Univers, et a même découvert sa toute première planète à 111 années-lumière de la Terre, qui bat déjà un record.
Cette fois-ci, les astronomes ont découvert des indices solides de l’existence d’une nouvelle exoplanète qui, à l’échelle cosmique, est juste à côté de la Terre : 4 années-lumière. Elle est en orbite autour d’Alpha Centauri A, l’étoile semblable au Soleil la plus proche de notre planète, dans le système solaire triple d’Alpha Centauri.
Le télescope spatial James Webb détecte une nouvelle exoplanète à seulement 4 années-lumière de la Terre
Les observations ont été réalisées grâce à l’instrument MIRI (infrarouge moyen) du JWST et d’un masque coronographique permettant de détecter cette planète candidate 10 000 fois plus faible qu’Alpha Centauri A en bloquant la lumière éblouissante de l’étoile. Cette exoplanète potentielle est dans la zone habitable de son étoile, là où l’eau liquide pourrait exister en surface. Cependant, il s’agit d’une géante gazeuse : elle ne peut donc pas abriter la vie telle que nous la connaissons rappellent nos confrères de Space.com. Cela fera probablement sourire les fans de la saga Avatar.

Pour le moment, il s’agit seulement d’une planète candidate : d’autres observations n’ont pas permis de la détecter de nouveau, mais des simulations informatiques suggèrent qu’elle était probablement trop proche de son étoile pour être photographiée. Les scientifiques espèrent désormais que de futures observations du JWST et du télescope spatial Nancy Grace Roman, qui devrait être lancé en mai 2027, fourniront la preuve formelle de son existence. Sa découverte est captivante. Si elle est confirmée, en étant située à seulement deux unités astronomiques de son étoile hôte (soit deux fois la distance Soleil-Terre), elle serait :
- La planète la plus proche de son étoile hôte jamais photographiée,
- La première planète photographiée autour d'une étoile semblable au Soleil.
Cette planète candidate permettrait des avancées majeures en astronomie. Elle permettrait de collecter des données sur un système planétaire autre que le nôtre et son existence même « dans un système de deux étoiles très proches l'une de l'autre remettrait en question notre compréhension de la formation, de la survie et de l'évolution des planètes dans des environnements chaotiques », déclare Aniket Sanghi, étudiant diplômé de Caltech, codirecteur de cette recherche.

