Jean Castex compare les réseaux sociaux au “régime de Vichy”

Fraîchement nommé au gouvernement, le Premier ministre Jean Castex s'est prêté au jeu des questions-réponses des lecteurs du Parisien. Et catastrophe, il n'a pas hésité à établir un parallèle avec les réseaux sociaux du plus mauvais effet.Jean Castex

Quand il s'agit de se prononcer sur les qualités du Web, mais aussi ses dérives, les politiques ne sont guère souvent les plus aguerris. Portes ouvertes enfoncées, dénonciations infondées, internautes dévalorisés, ils n'y vont pas de mainmorte et tout le monde en prend pour son grade. Preuve en est encore une fois les propos de l'actuel Premier ministre, Jean Castex, qui s'en pris aux réseaux sociaux en les qualifiant de manière vraiment peu flatteuse.

Jean Castex reproche aux utilisateurs des réseaux sociaux leur anonymat

Le Premier ministre n'y est pas allé avec le dos de la petite cuillère quand il a lui fallu préciser sa position face aux fake news et aux polémiques autour du professeur Raoult et l'hydroxychloroquine. “Le professeur a-t-il trop fait la leçon ?”, questionne un lecteur du Parisien. “Il faut être humble et éviter les effets de manche, tout simplement, parce que plus personne n'y croit ! ” explique le nouveau Premier ministre.

Et surtout de rajouter : “Il y a quelque chose de choquant, c'est l'anonymat. On peut vous traiter de tous les noms, de tous les vices, en se cachant derrière des pseudonymes.[…] Dans ces conditions, les réseaux sociaux c'est le régime de Vichy.”, a déclaré l'actuel Premier ministre. Un amalgame qui risque de faire bondir les utilisateurs des réseaux sociaux qui, rappelons-le, ne sont pas si anonymes que ça. Le principal intéressé a dans un second essayé de se rattraper en précisant sa pensée : “Je suis pour la liberté d'expression, mais si on se cache, les conditions du débat sont faussées. C'est un sujet dont il va falloir que l'on s'empare.”

Une réglementation, oui, mais pas dans l'immédiat

Malgré la loi Avia, qui impose aux réseaux sociaux de supprimer tout contenu haineux dans les 24h, le Premier ministre souhaite donc opérer un contrôle cette fois du côté des utilisateurs. En revanche, cette réforme des ne semble pas encore à l'ordre du jour. Le principal intéressé explique ainsi que : “Personnellement je pense qu'il faudrait réglementer un peu tout cela. Pour autant, pourrais-je le faire maintenant ? Ce n'est pas certain. Si on commence à dire aux gens que l'on va tout faire, ils ne nous croiront pas. Il faut choisir ses priorités.”

Ce n'est pas la première personnalité politique à s'en prendre aux réseaux sociaux, et ce n'est probablement pas la dernière. Récemment, Donald Trump menaçait de fermer Facebook, Twitter et tous les autres. Pas sûr que même l'actuel Président des États-Unis y parvienne (et c'est tant mieux ?).

Source : Le Parisien


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