Il achète un smartphone à la FNAC et y retrouve 200 photos de l’ancienne propriétaire

C'est l'histoire insolite du jour. Un homme a acheté un smartphone à la FNAC et y a retrouvé 200 photos de l'ancienne propriétaire. Il a réussi à la retrouver pour lui raconter cette histoire pour moins inhabituelle.

C'est une histoire qui commence de manière toute à fait banale. Début juillet, un homme se rend dans une FNAC parisienne pour acheter un nouveau smartphone. Son choix se porte sur un Wiko Wax reconditionné qui fait l'objet d'une belle promotion.

Assez rapidement, alors qu'il se rend dans la galerie photos du smartphone, il s'aperçoit qu'elle est remplie de nombreuses photos d'une femme inconnue. Au total, près de 200 photos sont présentes dans l'appareil.

Grâce à un cliché sur lequelle apparaissait le nom de l'ancienne propriétaire de l'appareil, le détenteur du Wiko Wax a réussi à la retrouver via le réseau social LinkedIn. Il lui envoie alors ce message :

Aujourd’hui, je suis allé m’acheter un nouveau téléphone à la Fnac des Halles, à Paris, et j’ai opté pour un Wiko (le modèle “Wax”). J’ai constaté il y a peu, en allant par hasard dans la galerie d’images que de nombreuses photos y étaient déjà stockées […]. Toutes ces photos étaient vraisemblablement de vous. J’ai pu obtenir votre nom via l’une d’entre elles, sur laquelle ce dernier y figurait. Je ne comprends absolument pas cette situation, et me suis dit que j’allais vous envoyer un message pour tenter d’élucider ce mystère.

Stupéfaite, la jeune femme contacte nos confrères de Rue 89 pour leur raconter son histoire. Il y a moins d'un an, en août 2014, elle s'est rendue dans la même boutique que l'homme qui l'a contactée pour acheter ce même Wiko Wax, la FNAC des Halles à Paris.

Après deux semaines d'utilisation, elle décide de retourner son smartphone car les applications ne fonctionnaient pas et qu'elle ne pouvait pas appeler. Un an plus tard, ce même smartphone se retrouve dans les poches d'un autre utilisateur, mais les photos de la jeune femme également.

Un cas isolé selon la FNAC

La jeune femme a donc écrit au service juridique de la FNAC estimant qu'il s'agissait d'une grave atteinte à la vie privée “que de revendre un téléphone sans s’assurer que la mémoire ait été complètement effacée”. Toujours en contact avec l'homme qui a acheté le Wiko reconditionné, ils ont estimé judicieux de garder les photos pour preuve.

La jeune femme explique que ses photos auraient pu être exploitées à des fins commerciales ou publicitaires contre son gré. Pire, si l'appareil était tombé entre les mains d'une personne malintentionnée, elle aurait pu être victime de chantage (s'il y avait eu des photos compromettantes ce qui n'est visiblement pas le cas).

Pourquoi la FNAC est-elle responsable ? Parce que dans le cas d'un retour produit, le SAV c'est soit le distributeur qui prend en charge le produit soit la marque. Wiko assure qu'il n'a pas reçu le smartphone en question, c'est donc le service après-vente de la FNAC qui ne s'est pas assuré que la mémoire du téléphone était bien effacée (étape obligatoire dans la prise en charge d'un appareil en SAV).

Contactée par Rue 89, une porte-parole de la FNAC a reconnu que l'enseigne était en tort, que le smartphone était “passé à la trappe” mais qu'il s'agissait malgré tout d'un cas “isolé et accidentel” qui ne survient qu'exceptionnellement.

Faute avouée à moitié pardonnée. En attendant, la jeune femme qui estime avoir été victime d'une atteinte à sa vie privée n'exclut pas des poursuites et a dores et déjà déclaré qu'elle allait contacté la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).

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