Avec la fermeture de T411, le légendaire site pirate créé au Canada en 2008, la France peut se targuer d'avoir une cible importante à son tableau de chasse. Pour cause, on doit cette avancée majeure dans la lutte contre le piratage à la Section de recherches de Rennes. Dix ans d'enquête ont été nécessaires pour aboutir à ces condamnations.

Comme vous le savez peut-être, l'histoire de T411, le légendaire site pirate, est arrivée à sa fin avec la condamnation historique de son propriétaire et de l'administrateur système en octobre 2023. Un mois plus tard, nous avons grâce à un communiqué de la gendarmerie nationale des détails sur les coulisses de cet évènement majeur dans la lutte contre le streaming illégal.

Ainsi, on apprend notamment que les autorités françaises ont joué un rôle central dans la fermeture du premier site de téléchargement pirate francophone au monde. En effet, les mérites vont principalement à la Section de recherches de Rennes, qui a mené une enquête longue de dix ans pour mettre devant la justice les principaux acteurs de T411.

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Dix ans d'enquête pour venir à bout de T411

Tout a commencé en 2013 lorsque la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) requiert l'ouverture d'une enquête à l'encontre de T411 à la suite d'éléments fournis par la S.R de Rennes. Après trois ans d'investigations supplémentaires menées à la fois sur le territoire national et à l'international, des interpellations sont conduites en France, en Suisse ou en Suède. C'est à ce moment précis que des “super-modérateurs” ainsi que l'administrateur principal du site, M. Voitenk, sont mis aux arrêts.

L'arrestation de ces piliers de T411 adresse un coup fatal au site, qui est contraint de fermer boutique en 2017. Comme le précise la gendarmerie, à cette époque, l'identité du propriétaire du site est encore inconnue. Il aura fallu plusieurs mois aux autorités pour retrouver sa trace au Québec. Comme nous l'avons évoqué dans nos colonnes en octobre 2023, les deux hommes forts de T411 ont été condamnés à des peines historiques par le tribunal judiciaire de Rennes : 3 ans de prison ferme et 150 000 € d'amende pour le fondateur, 18 mois de prison (dont 13 avec sursis) pour l'administrateur système.

Concernant la condamnation, le communiqué nous apprend toutefois que M. Jolicoeur, le créateur du site pirate, a été entendu au Canada et n'a jamais été remis à la France. En d'autres termes, il a été jugé par défaut et à moins d'une extradition vers l'Hexagone, l'homme ne purgera pas les peines prononcées à son encontre par la justice française.

Source : Gendarmerie nationale