Spyware : 35 pays s’unissent pour mieux contrôler les logiciels espions

Devant la facilité avec laquelle on peut se procurer un spyware, de nombreux pays et entreprises de la Tech ont signé un accord pour mieux réguler leur accès. L'objectif est de limiter l'essor des logiciels espions et leur impact sur la sécurité nationale.

Spyware
Crédits : 123RF

Parmi tous les malwares dont nos smartphones peuvent être la cible, il y en a dont le but est de voler vos informations personnelles sans que vous en doutiez. Ce sont les fameux spywares. Avec eux, le pirate peut écouter vos appels, récupérer vos photos, vos messages, ou encore déclencher le micro ou la caméra du mobile. En théorie, ce sont des outils destinés aux agences gouvernementales et organisations en charge de la sécurité d'un pays par exemple. L'idée étant de leur permettre de se protéger des attaques du même genre.

Mais dans les faits, il est assez facile de se procurer un spyware. Certains sont même créés à destination des néophytes qui s'en serviront pour espionner leur entourage. L'essor des logiciels espions a connu un pic quand il a mené à une grande campagne mise en place par plusieurs pays à l'aide de Pegasus, développé en Israël. Le programme a même été installé sur les mobiles de ministres français à l'époque. Face à ces constats, une conférence dirigée par la France, l'Angleterre et les États-Unis a réuni 35 pays au total, ainsi que des grandes entreprises comme Microsoft, Google ou Meta. Elle dessine les contours d'une régulation des spywares.

Plusieurs pays dont la France et plusieurs géants de la Tech comme Google ou Meta veulent réguler l'essor des spywares

Tous les pays et sociétés présents ont signé un accord visant à limiter la disponibilité et l'usage des spywares. Une menace pour la sécurité nationale et les droits de l'homme soulignent les participants. Pour eux, “la diffusion incontrôlée” d’outils de cyberespionnage pourrait conduire à “une escalade involontaire dans le cyberespace” ainsi qu'à une augmentation du “nombre potentiel d’acteurs étatiques et non étatiques ayant accès” aux spywares.

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L'accord engage les signataires à utiliser ces outils de manière légale et responsable, avec précision, à introduire davantage de surveillance et à faire preuve de plus de transparence avec les entreprises qui commercialisent légalement des logiciels espions.

Source : Reuters


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