L’Europe met la pression à WhatsApp sur la collecte des données personnelles

La polémique autour des nouvelles conditions d'utilisations de WhatsApp continue. Un an plus tard, la Commission européenne n'en a toujours pas fini avec l'application de messagerie instantanée. Dans un courrier adressé à l'appli, l'UE réclame des éclaircissements sur l'exploitation des données personnelles collectées par WhatsApp. 

Crédits : Pixabay

Vous vous en souvenez peut-être, en juin 2021 WhatsApp s'est retrouvé au centre d'une polémique sans précédent. La cause ? La mise à jour de ses conditions d'utilisation et sa politique de confidentialité, qui obligerait les utilisateurs à partager certaines données personnelles avec Facebook, la maison-mère de WhatsApp.

L'application avait enfoncé le clou, en précisant que les utilisateurs étaient contraints d'accepter cette nouvelle politique avant une date limite sous peine de perdre l'accès à l'appli. Finalement, WhatsApp a été obligée de revoir sa position face à la levée de boucliers de nombreux régulateurs européens. Selon eux, cette nouvelle politique représentait une violation du Règlement général sur la protection des données.

Et près d'un an plus tard, Bruxelles n'en a visiblement pas terminé avec ce dossier. En effet, la Commission européenne a envoyé un nouveau courrier au service de messagerie. Dans cette lettre, elle exige des explications détaillées sur l'exploitation des données collectées par l'entreprise. Par ailleurs, l'institution politique veut savoir comment WhatsApp compte communiquer les futures mises à jour de ses conditions d'utilisation. 

WhatsApp doit mieux présenter ses changements de politique

En effet, le droit de la consommation européen exige que les utilisateurs soient informés des implications de ces mises à jour et puissent choisir librement s'ils veulent toujours utiliser l'application. “WhatsApp doit veiller à ce que les utilisateurs comprennent ce qu'ils acceptent et comment leurs données à caractère personnel sont utilisées à des fins commerciales”, a assuré Didier Reynders, commissaire à la justice au sein de la Commission.

Aux yeux de Bruxelles, les efforts de WhatsApp en la matière sont encore insuffisants, et la manière dont les modifications sont présentées et annoncées est encore “une source de confusion pour les utilisateurs”. De fait, il a été demandé à WhatsApp de répondre aux questions suivantes :

Nous avons hâte de découvrir les réponses de WhatsApp à ces multiples interrogations. 

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