Le piratage de livres électroniques est courant chez les étudiants, c’est un autre effet de la crise

Une étude publiée au Danemark souligne que, dans ce pays riche, les livres scolaires coûtent trop cher, et que cette situation pousse une majorité d’étudiants à avoir recours au piratage.

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Crédit : 123rf

En ces temps d’incertitude, la vie étudiante est plus compliquée que jamais. Poursuivre des études coûte cher, et si depuis longtemps déjà, les jeunes utilisent divers stratagèmes (prêt, photocopies, etc.) pour se procurer le nécessaire, la technologie a donné accès à tout un chacun au téléchargement d’œuvres sur des sites pirates. C’est illégal, bien sûr, mais cette grosse économie est parfois un véritable soulagement pour les étudiants désargentés. Elle représente aussi un énorme manque à gagner pour les éditeurs.

Selon un sondage mené par Epinion en 2023, « 50 % des étudiants utilisant des e-books ont acquis au moins un livre numérique piraté. De plus, au moins 1 sur 4 a obtenu plus de la moitié de ses e-books illégalement ». Au Danemark, ce problème est pris très au sérieux, et les sanctions peuvent aller jusqu’à de la prison ferme pour ceux qui tirent profit du piratage de livre électronique.

Les étudiants piratent les livres scolaires parce qu'ils sont trop chers

Cette menace n’effraie pas la majorité des sondés qui, à 89 %, n'envisage pas de cesser cette pratique même sous la menace de passer du temps en prison. Bien évidemment, tous les étudiants ne sont pas des pirates en puissance. Quand certains copient un ou deux manuels dans l’année, d’autres, 7 % des sondés exactement, se procurent l’intégralité de leurs livres sur des bibliothèques pirates en ligne, Z-Library. Les étudiants ne pourront pas non plus plaider l’ignorance : 70 % d’entre eux savent très bien que cette pratique est illégale.

Les étudiants rejettent la responsabilité de cette situation sur les institutions scolaires et universitaires qui, à leurs yeux, ne communiquent pas correctement sur ce qui est autorisé ou pas. Dans ce contexte, la Danish Rights Alliance a créé un certain nombre de ressources éducatives à l’intention des institutions. Sa présidente, Maria Fredenslund, déclare : « nous espérons que de plus en plus d’institutions scolaires et universitaires contribueront à en finir avec cette culture qui normalise les comportements illégaux dans la population étudiante ».

 


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