Google dévoile une IA qui permet de discuter avec des dauphins, la preuve en vidéo
Et si les dauphins avaient leur propre version de WhatsApp ? Google s’y met sérieusement : avec ses smartphones Pixel et une IA nommée DolphinGemma, la firme tente de décrypter le langage des cétacés.
Depuis 40 ans, les chercheurs du Wild Dolphin Project enregistrent les sifflements et cliquetis des dauphins, avec un rêve en tête : comprendre leur langage. Aujourd’hui, Google leur donne un coup de pouce high-tech. Grâce à l’IA DolphinGemma et des smartphones Pixel, l’entreprise espère enfin établir un dialogue avec ces mammifères marins. Une avancée aussi sérieuse que ludique, qui pourrait révolutionner notre rapport aux animaux.
Les dauphins, ces as de la communication sous-marine, utilisent des sons variés : clics de chasse, sifflets identitaires, ou grognements pendant les conflits. Le problème ? Analyser ces échanges demande des années de travail… sauf si une IA s’en mêle. C’est là qu’intervient DolphinGemma, un modèle de langage open-source conçu par Google. Son rôle ? Prédire le prochain son émis par un dauphin, comme ChatGPT devine la suite d’une phrase.
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Des Pixel transformés en traducteurs sous-marins
Pour capter ces échanges, les scientifiques utilisent un outil nommé CHAT, basé sur un Pixel 6. Ce boîtier étanche enregistre les vocalises, tandis que DolphinGemma les analyse en temps réel. Comment ? En découpant les sons en « tokens » acoustiques, grâce à la technologie SoundStream de Google. L’IA repère ensuite des motifs récurrents, comme des « mots » associés à des objets ou actions.
L’astuce réside dans l’optimisation du modèle pour les smartphones Pixel. Avec seulement 400 millions de paramètres (contre des milliards pour Gemini), DolphinGemma fonctionne même sans connexion internet. Un point crucial en pleine mer. Cet été, le CHAT passera au Pixel 9, capable d’exécuter simultanément plusieurs algorithmes. Objectif : affiner les prédictions et tester des sons synthétiques pour interagir avec les dauphins.
Google mise sur l’open-source : dès cet été, DolphinGemma sera accessible à tous les chercheurs. Bien qu’entraîné sur des dauphins tachetés de l’Atlantique, le modèle pourrait s’adapter à d’autres espèces. La firme imagine déjà des applications pour protéger les cétacés, en identifiant par exemple des signaux de détresse.
Reste à savoir si les dauphins joueront le jeu. Pour l’instant, les échanges se limitent à des exercices simples (« touche ce ballon »), mais les premières vidéos montrent des réactions intriguées… et plutôt enthousiastes.